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Trois Femen embarquées devant l’Elysée

Trois Femen embarquées devant l’Elysée

REPORTAGE- Trois militantes Femen ont, ce mercredi, manifesté devant le Palais de l’Elysée pour la libération d’Amina. Elles s’adressaient au président Hollande qui décolle demain pour une visite de deux jours en Tunisie…
Trois militantes du groupe féministe Femen ont tenté de manifester seins nus devant l'entrée de l'Elysée à Paris le 3 juillet 2013 en  solidarité avec leur camarade tunisienne Amina Sbouï.
Trois militantes du groupe féministe Femen ont tenté de manifester seins nus devant l'entrée de l'Elysée à Paris le 3 juillet 2013 en solidarité avec leur camarade tunisienne Amina Sbouï. - A. GELEBART / 20 MINUTES
Aude Massiot

Aude Massiot

Il est 12h15 ce mercredi quand elles débarquent d’un taxi devant le palais de l’Elysée. Les journalistes sont présents, les forces de l’ordre en alerte.

Talons hauts et fil barbelé

Les militantes Femen sont trois: Inna Shevchenko une des leaders du groupe « néoféministe » est en tête de file. Derrière elle, se trouvent Pauline Hillier et Marguerite Stern, deux des trois militantes qui ont été libérées la semaine dernière après un mois de détention à Tunis. Elles sont là pour demander la libération d’Amina Tyler, la militante tunisienne détenue dans la capitale tunisienne depuis presque deux mois.

Très vite les forces de police en alerte, se précipitent sur les jeunes femmes. Mais elles ont le temps d’enlever leur tee-shirt, et courent en short noir, perchées sur de hauts talons, avec du fil barbelé sur leurs seins nus et sur leurs bouches. Le poing levé, elles crient «Free Amina!» en soutien à la jeune militante.

La main d'un policier en sang

Les policiers les plaquent au sol et les traînent sur le trottoir. Les photographes les mitraillent, alors qu’elles entonnent en chœur «Don’t support islamism!» (Ne soutenez pas l’islamisme), ou «Shame for being women!» (Etre honteuse parce qu’on est une femme). Quinze minutes plus tard, elles sont embarquées menottées dans un fourgon de police, alors qu’un membre des forces e l'ordre sort de la mêlée la main en sang après avoir été mordu par une des jeunes femmes.

Cette action a été organisée alors que le président Hollande décolle jeudi pour une visite de deux jours en Tunisie. La Ligue des droits de l’homme a déjà adressée une lettre ouverte au président français pour lui demander d’encourager le respect des droits de l’homme dans ce pays qui peine depuis deux ans à trouver un équilibre démocratique.