POLITIQUE - Les deux frères ennemis de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, ont trouvé un terrain d'entente: l'opposition au projet de loi du mariage pour tous.

POLITIQUE - Les deux frères ennemis de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, ont trouvé un terrain d'entente: l'opposition au projet de loi du mariage pour tous.

L'Express

Les deux frères ennemis de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, ont trouvé un terrain d'entente: l'opposition au projet de loi du mariage pour tous. Les deux ténors de l'UMP sont intervenus mercredi à quelques minutes d'intervalle à l'Assemblée nationale dans le débat sur le mariage homosexuel pour accuser le gouvernement d'avancer "en catimini" vers la légalisation des mères porteuses.

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"PMA (procréation médicalement assistée) et GPA (gestation pour autrui, mères porteuses) sont des lignes rouges vers lesquelles le gouvernement s'avance en catimini", a affirmé l'ancien Premier ministre de Nicolas Sarkozy.

"Si ces lignes rouges étaient franchies", "à l'heure de l'alternance, nous réécrirons la loi pour stopper cette dérive car elle consacrerait une régression de notre conscience humaine", a ajouté François Fillon à la tribune.

Jugeant que "derrière le mariage pour tous, il y a le droit à l'enfant pour tous et par tous les moyens", il a considéré que le gouvernement "ouvrait une boîte de Pandore qu'il sera difficile de refermer".

Peu avant, le président de l'UMP Jean-François Copé avait reproché lui aussi au gouvernement d'"avancer masqué à propos des mères porteuses, comme le montre la circulaire prise par Mme Taubira" pour faciliter la délivrance d'un certificat de nationalité française pour les enfants nés à l'étranger de mère porteuse.

"Disons les choses avec la retenue qui s'impose", a lancé M. Copé: "les avocats du texte ne sont pas les fossoyeurs révolutionnaires de la famille; ses adversaires ne sont pas des réactionnaires homophobes et bornés". "La question posée par le projet de loi est donc bien celle-là: souhaitons-nous modifier ce principe essentiel du mariage qui lui donne son sens, depuis toujours: fonder la filiation sur la différence des sexes?", a-t-il estimé.

François Fillon et Jean-François Copé ont tous deux prôné une union civile "garantissant des droits pour les couples de même sexe qui s'engagent dans la durée".

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