Cet article vous est offert
Pour lire gratuitement cet article réservé aux abonnés, connectez-vous
Vous n'êtes pas inscrit sur Le Monde ?

Une vaste escroquerie à la taxe carbone devant la justice

La défense du principal prévenu a déploré que le tribunal correctionnel de Paris n'examine qu'"un bout de dossier".

Le Monde

Publié le 31 mai 2013 à 10h25, modifié le 31 mai 2013 à 10h25

Temps de Lecture 2 min.

Le tribunal correctionnel de Paris a commencé à juger jeudi un volet d'une vaste affaire d'escroquerie à la taxe carbone, au grand dam de la défense du principal prévenu, qui a déploré que le tribunal n'examine qu'"un bout de dossier". Ce dossier, qui porte sur 65 millions d'euros de TVA éludée grâce à une société appelée Ellease, s'inscrit dans une affaire qui porte sur un montant total de 283 millions d'euros, dans laquelle d'autres volets sont en cours d'instruction.

Le mécanisme consistait à acheter par l'intermédiaire de sociétés écrans des quotas de CO2 hors taxe. Quotas qui auraient ensuite été revendus en France à un prix incluant la TVA, une TVA collectée et jamais reversée à l'Etat français.

Le prévenu jugé devant la 11e chambre était à la tête d'Ellease, dont la gestion avait été confiée à une jeune femme de 28 ans, poursuivie pour blanchiment, car il était interdit de gestion en France. "En aucun cas, j'ai été mêlé à cette escroquerie", a assuré le prévenu de 49 ans, arrêté en Belgique en avril 2012.

"AFFAIRE INDIVISIBLE"

Il soutient qu'il a été abusé par un homme présenté comme l'un des principaux instigateurs de cette escroquerie, qui a été tué en 2010 de plusieurs balles sur la voie publique à Paris, près de la porte Maillot. Un autre homme, présenté comme coorganisateur de l'escroquerie, a quant à lui été mis en examen et écroué il y a quelques semaines.

Les avocats du prévenu, Anne-Laure Compoint et Philippe Ohayon, estiment que l'ensemble de cette affaire est indivisible, et ont soulevé la nullité de l'ordonnance saisissant le tribunal et demandé un supplément d'information. Le tribunal se prononcera à ce sujet en même temps que le fond du dossier.

Le Monde Application
La Matinale du Monde
Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer
Télécharger l’application

Le marché des échanges de quotas de CO2 dans l'industrie est l'un des outils mis en place dans le cadre du protocole de Kyoto qui vise à endiguer les émissions de dioxyde de carbone, un des principaux gaz à effet de serre. L'objectif ultime de ce marché du carbone est d'inciter les industriels à investir dans des technologies moins polluantes en CO2.

Dans la pratique, les entreprises concernées reçoivent gratuitement des permis à émettre du CO2. Celles qui excèdent leur quota ont la possibilité d'acheter des droits d'émission à celles qui en sont moins prodigues et revendent leurs tonnes de CO2 excédentaires sur le marché. Le procès doit durer jusqu'au 7 juin. Les transactions frauduleuses sur les droits d'émissions de CO2 dans l'Union européenne auraient fait perdre au Trésor public français entre 1,5 et 1,8 milliard d'euros. Pour l'Europe, le chiffre atteindrait les 5 milliards.

Lire : "La taxe carbone, outil de la fiscalité écologique"

Le Monde

L’espace des contributions est réservé aux abonnés.
Abonnez-vous pour accéder à cet espace d’échange et contribuer à la discussion.
S’abonner

Voir les contributions

Réutiliser ce contenu

Lecture du Monde en cours sur un autre appareil.

Vous pouvez lire Le Monde sur un seul appareil à la fois

Ce message s’affichera sur l’autre appareil.

  • Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil.

    Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette).

  • Comment ne plus voir ce message ?

    En cliquant sur «  » et en vous assurant que vous êtes la seule personne à consulter Le Monde avec ce compte.

  • Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ?

    Ce message s’affichera sur l’autre appareil. Ce dernier restera connecté avec ce compte.

  • Y a-t-il d’autres limites ?

    Non. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents.

  • Vous ignorez qui est l’autre personne ?

    Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe.

Lecture restreinte

Votre abonnement n’autorise pas la lecture de cet article

Pour plus d’informations, merci de contacter notre service commercial.