mardi 15 janvier 2013

Arno Klarsfeld, victime des purges socialistes

Rémy Schwartz lui succède à la tête de l'OFII

La chasse aux sorcières continue

Conseiller d'Etat, Rémy Schwartz a été nommé président du conseil d'administration de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII) en remplacement d'Arno Klarsfeld par un décret du président de la République publié mardi au Journal officiel. Enarque, M. Schwartz, 62 ans, a notamment été enseignant à l'ENA.

Arno Klarsfeld, avocat et réputé proche de Nicolas Sarkozy, avait été nommé président de l'OFII en septembre 2011. Avant sa nomination, M. Sarkozy avait déjà confié à plusieurs reprises à M. Klarsfeld des missions variées – sur "la loi, l'histoire et le devoir de mémoire" en 2005, sur la prévention de la délinquance des mineurs – ainsi qu'une médiation auprès de sans-papiers en 2006.

Schwartz, un cumulard pistonné par l'Elysée

Rémy Schwartz, né en 1960, vient déjà d'être désigné par V. Peillon, avec Alain Bergounioux et Laurence Loeffel, pour réfléchir à l'enseignement de la morale laïque à l'école. Conseiller d'Etat et professeur associé à l'Université de Paris I, il sera en outre chargé d'élaborer "une morale commune qui contribuera à la construction du respect, du vivre ensemble et de la liberté", écrit Vincent Peillon.
Le changement, ce n'est encore pas la "démocratie irréprochable" que Hollande promettait. Rémy Schwartz, cet actuel cumulard, s'en était pris à Brice Hortefeux le 6 novembre 1996, pour dénoncer "les nominations amicales et l'abus de pouvoir: " la nomination comme préfet pourrait paraître fictive, l’intéressé continuant d’exercer ses fonctions de chef de cabinet du ministre du budget ". Conclusion : cette nomination " est entâchée de droit " et il demandait son annulation. Schwartz est-il maintenant prêt à renoncer à l'OFII, dans le respect de ses propres convictions passées ?

L'ex-opposition avait multiplié les polémiques contre l'ancien président de l'OFII 

La gauche avait accusé Arno Klarsfeld de ramener à de justes proportions ses critiques contre la politique du ministère de l'Intérieur de l'époque, Claude Guéant, qui entendait éloigner 30.000 étrangers en 2011. Les étrangers reconduits, comme les Roms, ne vont pas "vers Auschwitz" ni une "destination fatale", avait-il relativisé.
Dans un entretien dans la Voix du Nord, il s'était vu reproché en janvier 2012 son évocation du problème constitué par les Roms qui "vivent avec huit enfants dans une pièce; lorsqu'on n'a qu'une pièce, on ne fait pas huit enfants   " 
Enfin en mars 2012, après le discours de Villepinte du président Sarkozy, les associations pro-arabes avaient stigmatisé Arno Klarsfeld pour son soutien à la construction d'un mur de 130 km entre la Grèce, un membre de l'Union européenne aux frontières poreuses, et la Turquie, qui n'en est pas membre et n'a pas la volonté de bloquer sur son territoire les immigrants illégaux venus d'Irak et de tout le Moyen Orient.

Arno Klarsfeld, 47 ans, est le fils de Beate, infatigable chasseuse de nazis, et de Serge, avocat et président-fondateur de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France.

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