PARIS (Reuters) - Les défaillances d'entreprises ont bondi de 9,4% au deuxième trimestre en France pour se rapprocher des niveaux élevées enregistrés au plus fort de la crise en 2009, selon les statistiques publiées mardi par la société Altares.

Dans le même temps, la hausse des liquidations judiciaires directes a nettement ralenti (+12,6%) par rapport à la poussée de fin 2012 (+16,6%).

Le nombre de défaillances a atteint 15.008 sur la période avril-juin, contre 13.722 un an plus tôt et 15.265 au deuxième trimestre 2009.

Au-delà des procédures collectives de quelques grosses PME comme Continental nutrition (alimentation canine), Overlap (infrastructures informatiques) et Huis Clos (portes et fenêtres), les TPE et plus encore les micro-entreprises ont particulièrement souffert au deuxième trimestre.

Un total de 5.800 entreprises sans salariés ont ainsi déposé le bilan sur la période, auxquelles s'ajoutent près de 4.500 micro-entreprises de un ou deux salariés, soit 11% de plus qu'au printemps 2012.

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Les PME de plus de 50 salariés ont vu au contraire leur situation s'améliorer, avec 131 défaillances, un chiffre en recul de 6% par rapport au deuxième trimestre 2012 et de 22% par rapport au printemps 2009.

Dans ces conditions, si le nombre d'emplois menacés par ces défaillances reste élevé à près de 62.000, 1.000 emplois auront, toutefois, été préservés par rapport à la même période 2012, souligne Altares.

Les secteurs d'activité les plus touchés par les défaillances au deuxième trimestre ont été la restauration (+13%), la maçonnerie second-oeuvre (+13%), la peinture (+12%), les commerces d'habillement (+15%), l'alimentation générale (+20%), la vente et la réparation d'automobiles (+12%) et les soins à la personne (+20%).

Yann Le Guernigou