Publicité

Législatives partielles: un désaveu pour le PS

La droite est en tête dans les Hauts-de-Seine, l'Hérault et le Val-de-Marne.

Trois législatives partielles, trois bonnes nouvelles pour la droite et le centre dimanche soir. Dans la 6e circonscription de l'Hérault, l'UMP Élie Aboud, qui avait perdu de dix voix face à la socialiste Dolorès Roqué en juin dernier, la devance cette fois avec 42,61% des suffrages contre 27,73%. Dans la 13e des Hauts-de-Seine, Patrick Devedjian, également UMP, en a recueilli 49,82%. Dans la 1re du Val-de-Marne, Henri Plagnol, candidat de l'UDI (Union des démocrates et indépendants) soutenu par l'UMP, affrontera au deuxième tour un UMP dissident, Sylvain Berrios, le représentant du PS ayant été éliminé. Sauf surprise, Aboud devrait regagner son siège, et Devedjian conserver le sien à l'issue du second tour, dimanche prochain. Dans le Val-de-Marne, le vainqueur sera de droite, quoi qu'il advienne.

Vidéo BFM. Désolé, cette vidéo n'est pas disponible sur votre appareil.

En arrivant en tête, Aboud a déjoué les pronostics les plus pessimistes, qui tablaient sur un duel PS-FN au deuxième tour. «Voilà qui confirme, s'il en était besoin, que commentaires et sondages doivent être relativisés», s'est d'ailleurs immédiatement réjoui Jean-François Copé. Le président proclamé de l'UMP a salué le «remarquable ancrage local» de l'adjoint au maire de Béziers, qui montre, selon lui, «la forte mobilisation de l'électorat de l'UMP», mais aussi «la démobilisation de l'électorat de gauche».

«Le fruit de leurs campagnes actives sur le terrain

Jean-François Copé a une raison supplémentaire de se féliciter de la performance d'Élie Aboud. Ce médecin diabétologue est l'un de ses partisans, président de l'antenne biterroise de son club Génération France et défenseur de la «droite décomplexée». Même s'il n'a pas souhaité que le président proclamé de l'UMP vienne le soutenir sur place.

Patrick Devedjian qui, lui, soutenait François Fillon, a tenu un meeting avec le copéiste Christian Jacob et avec la filloniste Valérie Pécresse. Mais il a fini par rejeter les duellistes de l'UMP dos à dos. Fillon s'est bien gardé d'entrer dans ces subtilités dimanche soir. Il a estimé que les résultats d'Aboud et de Devedjian étaient «le fruit de leurs campagnes actives sur le terrain» et constituaient «clairement un avertissement au gouvernement de Jean-Marc Ayrault». Dans l'Hérault comme dans les Hauts-de-Seine, le FN n'a pas profité des divisions de son adversaire de droite, échouant à imposer une triangulaire à Béziers.

Mais les grands perdants de ce week-end électoral sont les socialistes. Julien Landfried, l'adversaire chevènementiste de Patrick Devedjian, était pourtant soutenu par le PS et EELV. Au cours de sa campagne, le candidat de gauche avait cru sentir «des doutes, des interrogations, mais pas d'agressivité» chez ses électeurs. Le score obtenu par le président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine montre qu'il s'est trompé.

Les trois élections de ce week-end ont été marquées par une abstention plus forte qu'en juin. Mais cette moindre mobilisation est habituelle pour des partielles, surtout quand ce sont les premières après des élections générales. Les médiocres performances des candidats soutenus par le PS dans les Hauts-de-Seine et l'Hérault, et son élimination pure et simple dans le Val-de-Marne constituent, au-delà des considérations locales, un sévère avertissement pour l'exécutif.

LIRE AUSSI:

» Élie Aboud en ballottage très favorable dans l'Hérault

Législatives partielles: un désaveu pour le PS

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
231 commentaires
    À lire aussi