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L'Etat à la recherche de 6 milliards d'euros de recettes supplémentaires

Le ministre chargé du budget, Jérôme Cahuzac, estime que cette somme est nécessaire pour maintenir la stabilité des recettes fiscales de l'Etat en 2014. Le ministre de l'économie a évoqué, lui, des coupes dans les dépenses.

Le Monde avec Reuters

Publié le 25 février 2013 à 08h26, modifié le 25 février 2013 à 18h04

Temps de Lecture 2 min.

Benoît Coeuré rappelle que le

Jérôme Cahuzac, le ministre chargé du budget, estime qu'il faut trouver "6 milliards d'euros de recettes" supplémentaires en 2014 pour conserver "la stabilité fiscale". "Si nous ne faisons rien de plus en matière de fiscalité, l'année prochaine, il y aurait 5 à 6 milliards d'euros d'impôts de moins", a déclaré M. Cahuzac sur Europe 1.

"Il faudra dégager des économies", a-t-il concédé, mais "la situation budgétaire de la France ne nous permet malheureusement pas de nous priver de 6 milliards d'euros de recettes". Donc "il faudra trouver 6 milliards d'euros de recettes supplémentaires", a-t-il martelé.

Le ministre français de l'économie Pierre Moscovici a assuré de son côté que le budget pour 2014 devrait "être construit" afin de parvenir à réduire les déficits à 3 % du PIB. "En 2014, avec un an de décalage, nous devrons faire les 3 %", a déclaré le ministre à la presse en marge d'un déplacement dans la capitale britannique. "Le budget de 2014 devra être construit de la sorte", a-t-il ajouté.

"Je veux dire qu'à l'avenir nos ajustements devront se faire essentiellement par des économies de dépenses", a insisté M. Moscovici à Londres, sans exclure néanmoins quelques prélèvements "ici ou là". "Ce n'est pas parce que ce sont les Européens qui nous l'imposent, c'est parce que je crois qu'il faut que la dépense publique apporte aussi sa contribution à l'effort national", a-t-il ajouté.

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"En matière de fiscalité, les Français peuvent avoir le sentiment qu'on va loin, parfois trop loin, il faut de la stabilité dans les règles, il faut de la simplicité", a-t-il encore observé. Interrogé sur le détail des mesures qui pourraient être annoncées, il a refusé d'"entrer dans les chiffres maintenant, pour la bonne raison c'est qu'il s'agit de la loi de finances 2014".

"Je ne veux pas de plan de rigueur supplémentaire, ce n'est pas ce dont l'économie française a besoin", a-t-il insisté. Mais pour autant, "il faut montrer à la Commission que nous faisons des efforts structurels considérables pour le budget 2013, 30 milliards, et que nous poursuivons un certain nombre de réformes" pour 2014, a-t-il ajouté.

TENIR L'ENGAGEMENT DE RÉDUCTION DE DÉFICIT

Dans la même veine, Benoît Coeuré, membre français du directoire de la Banque centrale européenne, a estimé que la France devait absolument tenir son engagement de réduction de déficit structurel en 2013, dans une interview publiée lundi par Les Echos.

"S'il y a un dépassement du déficit en 2013, il ne doit pas être vu comme une sortie de route par rapport à la trajectoire de moyen terme qui a été annoncée, dit-il. En 2013, la France doit absolument respecter son engagement de réduction du déficit structurel et le dérapage nominal doit demeurer le plus limité possible."

Il estime que la France doit prendre "très rapidement" des décisions "concrètes et significatives" pour matérialiser des engagements d'économies de dépenses susceptibles de rassurer les partenaires européens de la France.

Il rappelle que le "rôle de la BCE n'est pas de faire la politique budgétaire à la place des pays membres de la zone euro". M. Coeuré souligne que Paris "s'est engagé sur une trajectoire de déficits et qui a indiqué que l'effort d'ajustement basculerait des recettes vers les dépenses".

Le gouvernement français a admis ces derniers temps qu'il ne pourrait pas atteindre en 2013 la cible de déficits publics ramenés à 3 % du PIB. Mais il a assuré que l'objectif d'un retour à l'équilibre en 2017 tenait toujours.

Le Monde avec Reuters

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