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Jean-Noël Guérini hospitalisé après un malaise lors de sa garde à vue

Le sénateur socialiste était interrogé sur des malversations financières touchant à des marchés publics en Haute-Corse et dans les Bouches-du-Rhône.

Le Monde avec AFP et Reuters

Publié le 02 avril 2013 à 09h14, modifié le 02 avril 2013 à 19h27

Temps de Lecture 2 min.

Le président du conseil général des Bouches-du-Rhône devait être entendu dans un des volets d'un vaste dossier portant sur des marchés publics présumés frauduleux dans le département.

Le sénateur socialiste Jean-Noël Guérini a été victime d'un malaise alors qu'il était entendu par les gendarmes, mardi 2 avril, à Marseille, dans le cadre d'un des volets d'un vaste dossier portant sur des marchés publics présumés frauduleux.

Agé de 62 ans, il a été conduit au service de cardiologie de l'hôpital de la Timone sans que son état de santé soit précisé. Son avocat, Me Dominique Mattei, est sorti de la caserne Beauvau sans faire de commentaires, se bornant à indiquer que la garde à vue n'était "pas achevée". Celle-ci pourrait se poursuivre ou pas mercredi après avis médical et décision du juge qui instruit le dossier.

Le dossier pour lequel M. Guérini a été placé en garde à vue, à la demande du juge d'instruction Charles Duchaine – qui avait obtenu du Sénat une nouvelle levée de l'immunité parlementaire de l'élu en décembre – porte sur des malversations financières de grande ampleur touchant à des marchés publics de collectivités de Haute-Corse et des Bouches-du-Rhône. Il implique des membres présumés du grand banditisme, dont Bernard Barresi, arrêté en 2010 après dix-huit ans de cavale.

Le président du conseil général des Bouches-du-Rhône devait déjà être entendu par les enquêteurs à la mi-janvier, mais il avait été hospitalisé pour une péritonite.

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Dans sa demande de levée d'immunité, le juge Duchaine avait évoqué un dossier "à caractère mafieux", précisant qu'il n'envisageait aucune mesure de détention ou de contrôle judiciaire à l'encontre de M. Guérini à l'issue de sa garde à vue et d'une éventuelle nouvelle mise en examen.

DES MARCHÉS SUSPECTS

L'enquête a identifié une série de sociétés ayant remporté des marchés dans des conditions suspectes auprès de collectivités, et dont les dirigeants étaient proches du frère de M. Guérini, Alexandre, un entrepreneur spécialisé dans les déchets, mais aussi du milieu marseillais.

De source proche du dossier, on indique que le sénateur pourrait être déféré à l'issue de sa garde à vue devant un juge pour une possible mise en examen, notamment pour des faits de trafic d'influence. Son frère Alexandre pourrait de nouveau être placé en garde en vue avant la fin de la semaine.

Jean-Noël Guérini est aussi mis en cause pour avoir "arrangé" le licenciement de Jean-David Ciot, élu depuis député PS d'Aix-en-Provence et responsable de la fédération socialiste des Bouches-du-Rhône, et pour sa part mis en examen pour recel de détournement de fonds publics.

Malgré ses ennuis judiciaires, Jean-Noël Guérini a réaffirmé sa volonté de demeurer à son poste et a annoncé qu'il briguerait sa propre succession. C'est l'une des raisons qui ont poussé le Parti socialiste français à mettre sous tutelle la fédération des Bouches-du-Rhône, fragilisée par plusieurs affaires de corruption et paralysée par des querelles locales en vue des élections municipales de 2014. Vendredi, le conseil général des Bouches-du-Rhône a voté la prise en charge par la collectivité des frais juridiques de Jean-Noël Guérini et de Jean-David Ciot, député du département.

Lire : "Le contribuable va payer la défense de Guérini"

Le Monde avec AFP et Reuters

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