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Le saumon fumé flambe

Face à une demande en forte hausse, la pénurie guette et les prix s'emballent. Premières touchées : les entreprises de fumage.

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Publié le 05 juillet 2013 à 12h17, modifié le 06 juillet 2013 à 15h37

Temps de Lecture 1 min.

Photo: Ki Price / Reuters

ON OSE À PEINE L'ENVISAGER MAIS NOËL 2013 pourrait se fêter sans saumon fumé. Cette sombre hypothèse émane du Syndicat national des industries du saumon et de la truite fumés qui, dans un communiqué publié le 26 juin, a sonné le tocsin. En l'état actuel des choses, considèrent les professionnels, "la question de la disponibilité du saumon fumé dans les linéaires pour les consommateurs français se pose dès maintenant et pour Noël". Conséquence la plus plausible : la poursuite de la flambée des prix. Le cours du saumon se situe aujourd'hui autour de 6 euros le kilo, contre 3,50 euros en février 2012, soit une hausse de 70 %. Car il en va du saumon comme du pétrole brut ; le monde entier en réclame et les prix sont entrés dans une spirale "structurellement" haussière. Avec l'élévation du pouvoir d'achat de certains consommateurs, en particulier en Europe centrale, la demande a explosé alors que, simultanément, la production reste insuffisante en Norvège, en Ecosse, en Irlande et au Chili. De quoi donner des arguments aux partisans d'un coup d'accélérateur à la production piscicole. La Food and Drug Administration américaine s'apprête ainsi à donner son feu vert à la commercialisation d'un saumon de l'Atlantique génétiquement modifié, qui grossirait deux fois plus vite que la normale.

Davantage que les consommateurs, ce sont surtout les salariés qui subissent la crise. Car les entreprises de fumage, étranglées par la hausse des cours du saumon, sont au plus mal. Ces dernières semaines, la société Marcel Baey, installée au Portel (Pas-de-Calais), a été placée en redressement judiciaire, de même que Ledun Pêcheurs d'Islande, à Fécamp (Seine-Maritime). Début juin, le numéro un mondial, le norvégien Marine Harvest, a annoncé la fermeture de deux sites bretons, entraînant la suppression de plus de 400 postes. Les syndicats - qui rappellent qu'au premier semestre 2013 le groupe, qui emploie plus de 6 000 personnes dans une vingtaine de pays, a réalisé 63 millions d'euros de bénéfices - dénoncent des "licenciements boursiers". Le salut viendra peut-être du foie gras ; Delpeyrat, qui s'est lancé dans le saumon en mars, se dit prêt à étudier la reprise de sites industriels français de fumage.

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