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Madagascar frappée par une invasion massive de criquets migrateurs

Selon la FAO, de 40 % à 70 % du riz et du maïs risquent d’être détruits.

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Publié le 28 juin 2013 à 11h36, modifié le 28 juin 2013 à 16h13

Temps de Lecture 2 min.

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Essaim de criquets migrateurs près de Sakaraha, dans le sud-ouest de Madagascar, en avril 2013.

Madagascar se trouve de nouveau confrontée à une invasion massive de criquets. Plus de la moitié des terres et des pâturages sont infestés. L'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé un nouvel appel à la solidarité internationale, mercredi 26 juin, pour obtenir les moyens financiers de lancer une campagne de destruction des essaims. Plusieurs dizaines de millions de dollars sont nécessaires et jusqu'à présent, les fonds récoltés restent très insuffisants.

D'ici septembre – le mois où les paysans procèdent aux semis d'automne –, les deux tiers du pays pourraient être infestés par les acridiens, selon la FAO. Cette situation affecte la sécurité alimentaire et les moyens d'existence de quelque 13 millions d'habitants, soit près de 60 % de la population de l'île. "Si nous n'agissons pas immédiatement, le fléau pourrait durer des années et coûter des centaines de millions de dollars. Cela pourrait bien être notre dernière fenêtre d'opportunité pour conjurer une crise prolongée", a déclaré José Graziano da Silva, le directeur général de la FAO.

Une récente mission d'évaluation de la FAO a permis d'estimer que 40 % à 70 % du riz et du maïs risquent d'être détruits, voire la totalité des récoltes par endroits. Un quart de la demande totale de riz, le principal aliment de base du pays, est menacé par les regroupements de criquets qui sont en train de s'opérer dans le sud-ouest de l'île.

"Dans certaines conditions, notamment de bonnes saisons des pluies comme il y en a eu sur l'île, les populations de criquet migrateur connaissent des changements morphologiques et physiologiques qui les font passer d'une phase solitaire inoffensive à un état grégaire très dangereux", explique Jean-Michel Vassal, responsable de l'équipe d'acridologie du Centre de coopération internationale de recherche agronomique pour le développement (Cirad).

Le directeur de l’Agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO),
José Graziano da Silva.

"CRISE POLITIQUE"

Mobile, le criquet dévore alors tout sur son passage : canne à sucre, graminées, arbres, pommes de terre. A Madagascar, deux espèces, le migrateur et le nomade, se côtoient dans des essaims qui peuvent atteindre 10 km de long, 5 km de large, quelques centaines de mètres d'épaisseur et se composer de milliards d'individus. Selon sa densité, une nuée de ces insectes peut consommer jusqu'à 100 000 tonnes de végétation par jour. "Il existe différents moyens pour contenir le phénomène des rassemblements : des insecticides chimiques, des traitements à base de champignons, des régulateurs de croissance qui les empêchent d'atteindre leur maturité et de se reproduire", recense M. Vassal.

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