"Il y a trop d'impôts en France", juge la Commission européenne

Le commissaire européen aux affaires intérieures, Michel Barnier, estime que "la ligne rouge" a été dépassée en matière de fiscalisation.

Source Reuters

Michel Barnier
Michel Barnier © AFP

Temps de lecture : 1 min

La Commission européenne estime que le niveau des prélèvements obligatoires est trop élevé en France et salue l'objectif de réduire le déficit quasi exclusivement par des économies, a déclaré lundi Michel Barnier, au nom de l'exécutif européen. La Commission, qui a ouvert une procédure pour déficit excessif contre la France, rendra le 15 novembre un avis sur les projets de budget 2014 des pays membres de la zone euro. Elle peut formuler des critiques et des recommandations, que les pays peuvent choisir de ne pas suivre, au risque de se voir infliger de lourdes amendes si leur déficit public dérape.

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Pour 2014, "il nous paraît positif que l'assainissement budgétaire passe à 80 % par une meilleure maîtrise des dépenses et à 20 % seulement par de nouvelles recettes", déclare Michel Barnier dans le texte d'une intervention lors d'une table ronde à l'Assemblée nationale. "Néanmoins, toute la difficulté consistera à tenir ces orientations volontaristes", ajoute le commissaire européen au Marché intérieur. L'Assemblée nationale entame mardi l'examen en séance publique du projet de loi de finances, qui prévoit de ramener le déficit public de la France de 4,1 % du PIB fin 2013 à 3,6 % fin 2014 par un effort de 18 milliards, dont 15 milliards d'économies par rapport à la croissance tendancielle des dépenses.

Pour les impôts, Michel Barnier estime que "nous avons dépassé la ligne rouge". "Il y a trop d'impôt en France, pour un résultat qui n'est pas toujours à la hauteur", ajoute-t-il. "La dépense publique dans notre pays atteint désormais 57 % du PIB, soit 12 points de plus qu'en Allemagne." La Commission européenne a donné deux ans de plus à la France pour ramener son déficit sous la limite européenne de 3 %, à fin 2015. Le gouvernement prévoit de ramener ce déficit à 2,8 % à cette échéance.

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Commentaires (32)

  • manyaxx57

    Y'en a assez de ces couches et surcouches d'élus (communauté de communes etc. ) qui rendent la vie administrative contreproductive dans le meilleur des cas et complétement bloquant et inutilement dispendieux en général
    Y'a trop d'élus dans ce pays, déjà qu'il y a trop de fonctionnaire, on a vraiment un problème avec ça... Et ce n'est pas le ps au pouvoir qui va limiter ça puisqu'ils s'accrochent à leurs privilèges tant qu'il en est encore temps
    Mais ces chers éminences de Bruxelles qui tentent un pilotage comptable de notre économie, on mis la pression sur le gouvernement qui par facilité a dans un premier temps continuer à augmenter l'impôt au lieu de réduire le train de vie de nombreuses institutions.
    J'aurais commencé symboliquement par une modification courageuse de la constitution : dissolution du sénat et réduction de moitié du nombre de députés et suppression des départements
    Mais au lieu de ça la mesure symbolique que nous a présenté FH c'est sa tranche d'imposition à 75% qui ne rapporte pas grand chose et qui provoque la fuite des capitaux.

  • serge85

    Mais il n'ose pas dire que la FRANCE compte à elle seule autant d'élus rémunérés que les 27 pays d'Europe réunis.

  • justinien10

    Comme l'a très bien montré le Point, l'Etat va diminuer ses dépenses de... 100 millions, sur... 370 milliards de dépenses prévues en 2014 !
    C'est "l'épaisseur du trait" comme on dit à Bercy !
    Surtout il suffit de comparer les Loi de Finances : 2013 : 240 milliards de recettes de l'Etat et 300 milliards de dépenses prévues. 2014 : 300 milliards de recettes et... 370 milliards de dépenses prévues. Où sont donc les économies réelles ?
    La réalité est que le Gouvernement ajuste ses prévisions de croissance selon ses désirs : nous n'aurons jamais 0, 8% de croissance en 2014, et encore moins 2% en 2015-2017 ! Si nous échappons à une sévère récession, ce sera un miracle...
    Et donc nos déficits comme notre dette publique vont continuer de croître joyeusement, jusqu'à ce que la Commission européenne ou nos créanciers sifflent la fin de la récréation...