Réforme pénale : Copé demande «solennellement le retrait de la loi Taubira»

    Réforme pénale : Copé demande «solennellement le retrait de la loi Taubira»

      Le président de l'UMP Jean-François Copé a demandé lundi «le retrait» du projet de loi de réforme pénale présenté par Christiane Taubira, qui risque, à ses yeux, de «conduire à la remise en liberté massive de délinquants».

      Interrogé lors du journal de 20H de TF1 sur la mort d'un malfaiteur tué par un bijoutier à Nice, Copé a affirmé ressentir «beaucoup de compréhension» envers ce commerçant dont ««l'action a conduit à la mort d'un voyou qui a été condamné 14 fois».

      Il a aussitôt mis en parallèle ce fait divers avec le projet de loi défendu par la ministre de la Justice Christiane Taubira, qui, à ses yeux, va consister en «une remise en liberté massive de délinquants qui auraient été condamnés à des peines inférieures à cinq ans». «Je demande solennellement le retrait de la loi Taubira. C'est irresponsable dans le climat de violence que connaît notre pays de voir un président de la République dont la seule réponse face à la multiplication des violences c'est une loi qui, en clair, renonce à toute responsabilité et à toute idée de détention», a enchaîné le député-maire de Meaux (Seine-et-Marne).

      Le président du principal parti d'opposition a accusé un peu plus tard François Hollande de «jouer avec le Front national» avec ce texte.

      Le texte a déjà suscité des tensions entre Valls et Taubira

      Le projet de loi de réforme pénale, que doit présenter en octobre la garde des Sceaux, cible privilégiée de la droite, propose une série de dispositifs visant à prévenir la récidive et favoriser la réinsertion des délinquants, passant notamment par des alternatives à la prison. Le texte a provoqué des tensions dans son élaboration, principalement entre la place Vendôme et le ministre de l'Intérieur Manuel Valls.

      Le ministre des Relations avec le Parlement Alain Vidalies a affirmé mercredi qu'il n'y aurait «pas de procédure accélérée» (une seule lecture par chambre) pour ce projet de loi, et qu'en conséquence, il serait difficile de l'examiner avant l'interruption des travaux du Parlement, fin février, pour cause de campagne électorale des municipales.