Agroforesterie et « forêcament »
Deux domaines innovants sont encore peu pris en compte sur le territoire wallon : l’agroforesterie et la « forêcament », pour plagier les « alicaments ».
- Publié le 12-06-2013 à 06h00
La forêt-médicament? Christine Farcy évoque des études scientifiques réalisées au Japon et en Finlande. Stupéfiantes! On analyse le sang de promeneurs, toutes autres choses étant égales par ailleurs, avec des groupes et des promenades comparables. On constate que la promenade en forêt a un effet bénéfique mesurable sur la santé par rapport à la promenade hors forêt. Ce constat va donc bien plus loin que le seul effet de détente et de relaxation connu de tous. En Wallonie, nous sommes à l'an zéro de cette piste de santé publique.
L'agroforesterie, elle, commence à faire parler d'elle. En quelque sorte une réinvention puisqu'il s'agit d'entremêler agriculture et forêt. Les porcs à la glandée et les chèvres dans les clairières étaient l'agroforesterie de nos aïeux. Aujourd'hui, on constate les bienfaits de cette «symbiose», de cet enrichissement mutuel, quand on replante des arbres dans les prairies et les cultures par exemple. Effets positifs pour le bétail, en lien avec la «forêcament», pour son confort, son bien-être. Effets positifs aussi sur la production de bois : ce genre de plantation peut donner du bois de grande qualité, noyers, merisiers… Des aides européennes sont déjà consacrées à l'agroforesterie qui nécessite de se détourner des grandes cultures mécanisées et créatrices de déserts biologiques.
E. Lk.