Publicité

Les 5 vrais points noirs du chômage dont Sapin ne parle jamais

Une nouvelle fois une statistique est venue mardi doucher…

Une nouvelle fois une statistique est venue mardi doucher la promesse de François Hollande d'inverser durablement la courbe du chômage avant la fin de l'année. Dans ses prévisions pour les années 2014 et 2015, la commission de Bruxelles anticipe en effet une progression du taux de chômage, qui devrait grimper jusqu'à 11,3% dans deux ans, contre 11% cette année. Soit un niveau jamais atteint (le record, France entière, remonte à 1997 avec 11,2%). Qu'importe, le président de la République continue de marteler que la situation sur le front de l'emploi s'améliore et que le rebond, notamment grâce à sa politique volontariste de contrats aidés, est proche.

Le gouvernement a même réussi l'exploit de constater sur les données de fin septembre publiée le 24 octobre "la tendance à l'amélioration observée depuis plusieurs mois". Et ce, en gommant les effets induits du "bug SFR" de fin août via le calcul sur deux mois des données publiées. Ainsi, sur août et septembre, il arrive à une "petite" hausse de 10.000 chômeurs en catégorie A, soit une moyenne de 5.000 par mois qu'il compare à la moyenne des +18.000 mensuels du premier trimestre. Quant au chômage des moins de 25 ans, l'embellie affichée "est bel et bien une réalité depuis 5 mois" si l'on gomme cette fois-ci leur sortie massive du marché du travail à cause de la crise...

Ce média n'est plus disponible

Reste que derrière cette "tendance" positive sur deux ou cinq mois difficilement extrapolable, il reste plusieurs points noirs déconnectés du "bug SFR" d'août et de son "coup d'accordéon" en septembre. Cinq points précisément sur lesquels le gouvernement, Michel Sapin en tête, ne parle jamais et qui permettent de douter, faute d'actions correctrices, sérieusement d'une amélioration, de surcroit durable du marché de l'emploi.

1) Le nombre de demandeurs d'emploi de plus de 50 ans inscrits en catégorie A, B et C. Sur un an, il a augmenté à fin septembre de 11,8% pour concerner 1,023 million de personnes. Pis, il n'a baissé qu'une seule fois en douze mois : en août, le mois du "bug SFR" et encore de seulement 900 personnes...

2) Le nombre de chômeurs de longue durée inscrits depuis plus d'un an en catégorie A, B et C. Là encore, la progression sur 12 mois est vertigineuse : +14.4%, pour dépasser désormais - un record - les 2 millions de personnes. Hormis la fausse baisse de 5.000 chômeurs enregistrée en août, il progresse sans discontinuité depuis... août 2008 ! Soit exactement 62 mois au cours duquel il a explosé de 104%.

3) Les premières entrées à Pôle emploi en catégorie A, B et C. Sur un an, elles se sont elles aussi littéralement envolées. De 18,1% précisément, à plus de 30.000 par mois. Et ce, même en gommant l'effet "non entrée" sur le marché du travail, et donc à Pôle emploi, des jeunes de moins de 25 ans.

4) Le nombre de demandeurs d'emploi au RSA. Là encore, la progression sur un an est vertigineuse, qu'elle que soit la ou les catégories regardées, et dépasse les 14% pour frôler les 800.000 personnes (en A, B et C). Soit 15% de plus, peu ou prou, qu'au plus fort de la crise à la rentrée 2009.

5) Le nombre d'offres d'emploi collectées. Il a chuté de 7,1% sur un an, aux alentours de 220.000 par mois. Un niveau inférieur de près de 30.000, par mois, à celui qui était constaté là encore au plus fort de la crise en 2009. Or sans offre d'emploi valable en nombre pas de sortie massive et durable des demandeurs d'emploi des statistiques du chômage pour surfer sur le célèbre adage "pas de bras pas de chocolat"...

Crédit photo : Marmara / Le Figaro

Les 5 vrais points noirs du chômage dont Sapin ne parle jamais

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
Aucun commentaire

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !