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Un deuxième maire claque la porte du PS

David Derrouet, maire de Fleury-Mérogis (Essonne) estime que François Hollande pilote seul et s'est détourné de ses promesses de campagne.

En moins de 24h, deux maires ont renié le PS. Après le départ du sénateur-maire socialiste de Conflans-Sainte-Honorine (Yvelines) Philippe Esnol, parti gonfler les rangs du Parti des radicaux de gauche, l'édile de Fleury-Mérogis (Essonne), David Derrouet, a annoncé jeudi qu'il quittait à son tour le parti, estimant que François Hollande s'était détourné de ses promesses de campagne. Annonçant officiellement son départ sur sa page Facebook jeudi, il a appelé «ceux qui veulent construire un autre modèle de développement économique et industriel» à se rassembler.

Pour lui, le volet recettes du budget 2014 que les députés ont voté mardi dernier a été «la goutte d'eau qui a fait déborder le vase». «J'avais prévu depuis des semaines que si la loi de finances était opposée aux promesses présidentielles, je me retirerais», a-t-il fait savoir. «Il y a une collusion terrible entre le pouvoir politique et le pouvoir économique. On fait payer la fraude fiscale, les délocalisations et donc la hausse du déficit aux classes moyennes avec une hausse des impôts qui va ralentir la croissance et accroître la crise. C'est un non-sens», a-t-il déclaré jeudi. «Je souhaite être en cohérence avec mes convictions et n'étant pas schizophrène, je ne peux pas faire le grand écart entre ce que je fais et ce que je dis», a ajouté David Derrouet, déclarant que François Hollande «se comporte comme un monarque républicain» qui «décide de tout».

Vers une «hémorragie d'élus»?

Relevant une «hémorragie de militants», David Derrouet avertit: «Il se pourrait bien qu'il y ait également une hémorragie d'élus. Certains ne veulent pas bouger avant les municipales, mais je pense qu'après, certains vont se sentir plus libres». Le maire déclare ne pas avoir encore pris la décision de créer une force nouvelle ou de rejoindre un autre parti. Sur sa page Facebook, il affirme en tout cas qu'il annoncera «très prochainement les grandes orientations nouvelles (...) pour retrouver de la création d'emploi, redresser nos industries, opérer une véritable réforme fiscale permettant de retrouver de la croissance économique comme permettant d'augmenter les revenus des Français».

La veille, Philippe Esnol avait lui aussi fait part de son exaspération, dénonçant pêle-mêle la politique fiscale, la réforme des rythmes scolaires et se disant «consterné par les déclarations irresponsables sur la reconduite de Leonarda et de sa famille». Dans un communiqué, il avait fustigé un «parti d'apparatchiks incapables de se faire élire localement et qui s'autorisent à donner à tout le monde des leçons de morale». Les deux maires sont candidats à leur succession lors des municipales de mars prochain. En quittant le PS, ils prennent ainsi leur distance d'une équipe dirigeante de plus en plus impopulaire. Mais ils prennent aussi le risque de voir un candidat PS les affronter dans leur ville.

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104 commentaires
  • Gi.Bouley

    le

    Ils ont peur d'être sur la touche, perdre leurs parts de gâteau......alors les rats quittent le navire !!!
    Pour renouer ces liens socialos après les élections bien sûr !!!

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