Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin (UMP), a accueilli avec courroux l'annonce mercredi de renforts policiers à Lille, estimant que le gouvernement "méprisait" sa ville et dénonçant une "décision partisane" alors que Marseille doit selon lui composer avec des renforts "au compte-gouttes".

Le maire de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a accueilli avec courroux l'annonce mercredi de renforts policiers à Lille, estimant que le gouvernement "méprisait" sa ville et dénonçant une "décision partisane" alors que Marseille doit selon lui composer avec des renforts "au compte-gouttes".

afp.com/Anne-Christine Poujoulat

Le maire UMP de Marseille a accueilli avec courroux l'annonce mercredi de renforts policiers à Lille, estimant que le gouvernement "méprisait" sa ville et dénonçant une "décision partisane" alors que Marseille doit selon lui composer avec des renforts "au compte-gouttes". "Une fois de plus, le gouvernement socialiste méprise les Marseillais! Il y a un an jour pour jour, lors du Comité interministériel, le Premier ministre avait annoncé des renforts de police à Marseille qui n'arrivent qu'au compte-gouttes", écrit Jean-Claude Gaudin dans un communiqué.

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"Les renforts annoncés pour Marseille sont très inférieurs à ceux de Lille", estime Gaudin

"A chaque nouvel épisode de la guerre des cités, nous avons droit à une cavalcade de ministres et une série de critiques sur les responsabilités supposées de la Mairie. Mais aucun acte concret ne vient remédier à la situation", lance encore l'élu, pour qui, "malgré les promesses du ministre de l'Intérieur, les renforts annoncés pour Marseille sont très inférieurs à ceux de Lille". "Au nom des Marseillais, je ne peux accepter cette décision partisane", conclut le sénateur-maire.

Cette déclaration intervient après que la maire PS de Lille, Martine Aubry, a estimé mercredi, en annonçant l'arrivée de 197 policiers supplémentaires dans sa ville selon elle "sous-dotée depuis 10 ans", que "ce n'est pas parce qu'on n'est pas Marseille et qu'on n'a pas un mort par jour (...) qu'il ne faut pas se rendre compte que notre métropole est la moins bien dotée et de loin".

Après avoir fait treize morts depuis le début de l'année, les règlements de comptes intervenus fin août ont de plus ravivé la polémique entre Manuel Valls et Jean-Claude Gaudin, le premier critiquant vivement le bilan du second en matière de sécurité.

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