Copé : la «collusion PS-FN», un «piège» aux municipales

 

Copé : la «collusion PS-FN», un «piège» aux municipales

    , le président de l'UMP Jean-François Copé, obnubilé par la montée du FN, met en garde les électeurs. «Le temps est venu maintenant de dire stop à François Hollande, mais de le faire en comprenant bien qu'un piège est tendu: celui d'une collusion entre le PS et le Front national dans le cadre d'une instrumentalisation indécente», a-t-il déclaré dimanche

    Et le patron de l'UMP d'agiter le chiffon rouge : voter FN, «ça se terminera pas des François Hollande dans toutes les villes». Selon lui, «plus personne n'est dupe. Lorsqu'on entend François Hollande nous expliquer qu'il prépare un texte de loi sur le droit de vote pour les étrangers. Lorsqu'on voit madame Taubira désignée femme politique de l'année

    (par l'hebdomadaire Elle, ndlr)

    pour la politique qu'elle mène, alors que la même semaine nous apprenons qu'il y a une baisse de la population carcérale et que la délinquance explose. Ca en dit long sur le décalage entre ce que l'on prétend à Paris et ce que l'on voit sur le terrain».

    «Les gens sont en train de prendre conscience de toutes les raisons pour lesquelles la droite et l'extrême droite, c'est pas pareil», a dit celui qui est aussi député-maire de Meaux. Il a illustré son propos par la demande de réintégration à l'UMP d'Arnaud Cléré, militant exclu de l'UMP en mai pour avoir noué une alliance avec le FN en vue des municipales à Gamaches (Somme), et qui regretterait aujourd'hui amèrement cet écart, d'après lui.

    De son côté, Marine Le Pen, la présidente du Front National, interrogée sur BFMTV dimanche soir, a assuré que même sans M. Cléré, «cette liste verra le jour avec tous ses colistiers». Et d'ajouter : «il y a beaucoup de villes où des listes», de son mouvement

    Rassemblement Bleu Marine

    «se constituent et rassemblent à droite et à gauche»,

    .

    VIDEO. Jean-François Copé au Grand Rendez-Vous

    Interrogé sur les grandes lignes du «projet d'alternance» de l'UMP annoncé pour fin janvier ou début février, Jean-François Copé a résumé: «être extrêmement ferme sur les questions d'autorité : justice, immigration, insécurité. Courage sur le plan économique: vraiment, désormais, supprimer les 35 heures, assumer la baisse des dépenses publiques pour une baisse des impôts et être certes généreux sur le plan social, mais sans assistanat».

    Inspirés par l'exemple du général de Gaulle en 1958, «nous gouvernerons par ordonnances», a-t-il répété, citant comme objets le «temps de travail, la réforme des retraites, la délinquance, l'immigration» et diverses réglementations régies par les codes du travail, des impôts ou de l'urbanisme.