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Rythmes scolaires : les inquiétudes de NKM

Nathalie Kociusko-Morizet lors d'une allocution à Paris, le 30 juin. LIONEL BONAVENTURE/AFP

Tandis que les écoliers parisiens inauguraient leur premier mercredi à l'école, la candidate à la Mairie de Paris a réuni des parents pour présenter ses propositions en la matière.

Quelles sont les missions respectives du scolaire et du périscolaire au sein de l'école? Le partage de responsabilité entre l'Éducation nationale et les collectivités locales ne va-t-il pas mener à une confusion des genres? Où finit le rôle éducatif des professeurs? Où commence celui des animateurs? Avec la mise en place de la réforme des rythmes, les enseignants ont largement dénoncé une incursion du périscolaire dans leur champ de compétence. Les parents formulent aujourd'hui les mêmes inquiétudes. «En maternelle, les activités d'éveil corporel, encadrées jusqu'alors par les enseignants, sont désormais proposées également par les animateurs. Et les consignes ne sont pas forcément les mêmes», témoigne un père. Mercredi, Nathalie Kociusko-Morizet, candidate UMP à la mairie de Paris, avait invité les Parisiens à venir partager leurs impressions. Une quinzaine de parents des IVe, XIIe, XIIIe, XVe et XVIIe arrondissements étaient présents.

«Les équipes pédagogiques doivent avoir un droit de veto sur les activités périscolaires», a énoncé NKM, dénonçant une «rupture de contrat entre les parents et l'Éducation nationale». «Les parents laissent le matin leurs enfants à des professeurs de l'Éducation nationale, que la mairie confie ensuite à des animateurs qu'elle a recrutés». À ce sujet, elle suggère davantage de «transparence sur le profil des animateurs et les critères de choix des associations».

Des parents dubitatifs sur les objectifs de la réforme

Car, au-delà des cafouillages des premiers jours - «J'ai cherché mon fils pendant un quart d'heure!», «certaines associations prévues n'étaient pas présentes!», «le choix des ateliers s'est fait à la criée»…-, les parents s'inquiètent de ne pas avoir davantage de visibilité sur ces activités dont le choix est laissé à leurs enfants. «On ne sait rien du périscolaire. Il faut organiser des réunions», exige un parent. «Qui sont les animateurs? Quelle est leur formation?» interroge un autre.

Enfin, les parents réunis mercredi restaient dubitatifs quant aux objectifs d'égalité des chances affichés par le ministre. «Certains enfants seront présents à l'école de 8h30 à 18 heures, tandis que d'autres partiront à 15 heures pour suivre un cours d'anglais», estime une mère. «Le mardi à 15h, nombre de paroisses se sont déjà organisées pour récupérer les enfants et organiser le catéchisme», témoigne un autre parent. «La Mairie a avancé un taux de fréquentation de 95 %, mais certains parents se laissent le temps pour voir. Ils vont organiser leur propre périscolaire», prédit de son côté NKM.

Le sujet des rythmes sera abordé lors du prochain conseil de paris, les 14 et 15 octobre prochain. Les positions des différents groupes politiques seront alors réaffirmées. «Tout se passe bien. Ceux qui prévoyaient le chaos en sont pour leurs frais», estime à ce jour Sylvain Garel du groupe Europe Ecologie Les Verts. «Je maintiens qu'il aurait mieux valu attendre 2014», martèle pour sa part Ian Brossat, président du groupe PCF/PG, évoquant la question de la formation des animateurs.

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