Les emplois francs, l’autre mesure pour booster l’emploi

Les emplois francs, l’autre mesure pour booster l’emploi

    C’est la réponse de

    . Le gouvernement se prépare à étendre ce dispositif destiné à faire reculer le chômage dans les quartiers difficiles : le nombre de sites concernés par cette aide à l’embauche va passer de 10 à 41, comme doit l’annoncer ce lundi matin le ministre de la Ville, François Lamy, lors d’un déplacement en Seine-Saint-Denis.

    Passé inaperçu depuis son lancement en juin, l’emploi franc est le petit-cousin de l’emploi d’avenir, même s’il n’appartient pas, comme son aîné, à la grande famille des contrats aidés. Concrètement, il consiste à verser une aide forfaitaire de 5 000 € à tout employeur (principalement issu du secteur marchand) qui s’engage à recruter en contrat à durée indéterminée un jeune issu d’une zone urbaine sensible (ZUS).

    Cible principale : les diplômés de moins de 30 ans qui recherchent du travail depuis au moins un an, victimes de « discrimination à l’adresse » parce qu’ils habitent Clichy-sous-Bois ou les quartiers Nord de Marseille par exemple. « L’objectif, c’est de faire remonter leur curriculum vitae dans la pile grâce à un coup de pouce financier », explique le ministère de la Ville. Près de 25 M€ sont prévus pour financer la montée en puissance de cette mesure, loin des 2,3 Mds€ destinés, en 2013, aux emplois d’avenir.

    Toutes les nouvelles agglomérations qui entrent dans le dispositif ont en commun de connaître des taux de chômage plus élevés dans leurs quartiers que la moyenne nationale. Mais le ministère de la Ville a tenu aussi à couvrir la quasi-totalité du territoire. On trouve donc de grandes villes comme Lyon (Rhône) ou Montpellier (Hérault), mais aussi des villes moyennes, telles que La Rochelle (Charente-Maritime), Cherbourg (Manche). Ont été retenues également des métropoles dynamiques comme Bordeaux (Gironde) ou Rennes (Ille-et-Vilaine), mais qui, selon le ministère, « n’en connaissent pas moins des difficultés dans leurs quartiers ».

    Enfin, le choix de Trappes (Yvelines) est tout symbolique. Cet été, la ville à connu plusieurs nuits d’émeutes. A la réponse policière, le gouvernement a conjugué la réponse sociale.

    Sur fond d’élections municipales l’an prochain et de promesse d’inversion de la courbe du chômage à la fin de l’année, il était donc temps pour François Hollande d’adresser un signe aux quartiers en difficulté.Malgré plusieurs rencontres à l’Elysée avec le chef de l’Etat, les associations se sont montrées critiques à l’égard d’un président qui s’est fait élire aussi grâce à la jeunesse de ces quartiers. Au point d’obliger Hollande à organiser une visite à Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) au cœur de l’été pour dissiper le malaise. Et à demander, début août, l’extension des emplois francs.

    Reste à savoir si cette mesure trouvera un écho sur le terrain. Pas sûr que le dernier-né de la panoplie du gouvernement contre le chômage trouve sa place au milieu des mesures d’incitation à l’embauche déjà existantes et des contrats aidés toujours plus nombreux. Preuve que le gouvernement renforce ce dispositif avec des pincettes,

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