Publicité

Enseignants : 7500 nouveaux postes annoncés pour cette rentrée

3350 postes seront créés dans le primaire et 4200 dans le second degré. Alain AUBERT/Le Figaro

INFOGRAPHIE - Les premiers postes créés répondent à la hausse des effectifs et visent à remplir plusieurs objectifs: le fameux «plus de maîtres que de classes», la scolarisation des moins de trois ans et l'amélioration du remplacement des absents.

Septembre 2013, ou la première rentrée vraiment pilotée par la gauche. Conformément aux promesses de campagnes de François Hollande - 60.000 postes dans l'éducation sur le quinquennat -, elle sera marquée par des créations de postes d'enseignants.

Au total, Vincent Peillon met sur la table 7550 nouveaux emplois, dont 3350 dans le primaire et 4200 dans le second degré. Des postes qui, explique-t-il, couvrent les évolutions démographiques, mais permettent également d'ouvrir de nouvelles perspectives pédagogiques, à commencer par le fameux dispositif plus de «maîtres que de classes» (1000 postes), qui sera expérimenté cette année. Ces créations de postes devraient aussi permettre de relancer la scolarisation des moins de trois ans (400 postes) et d'améliorer le remplacement (720). Au total, l'année scolaire 2013-2014 comptera 850.000 enseignants pour 12,4 millions d'élèves.

Hausse des effectifs

Si les syndicats d'enseignants appréhendent plutôt positivement cette rentrée, le Snes, majoritaire dans les collèges et lycées, se montre nettement plus réservé. «Les collègues vont avoir le sentiment qu'il y aura peu de changements dans leur quotidien cette année, estime Frédérique Rolet, secrétaire générale. Les 4200 postes supplémentaires dans le second degré vont être en partie gommés par la hausse des effectifs.» Hausse que le Snes chiffre à «+ 35.000 élèves», avant d'évoquer des classes de «30 élèves en moyenne dans les collèges et 35-36 dans les lycées, surtout en seconde».

Mais le ministre de l'Éducation, qui tenait le 29 août sa conférence de presse de rentrée, parlait lui de «différence historique», rappelant qu'il y a un an, les enseignants entamaient l'année avec 13.000 suppressions de postes.

Nouvelle formation des profs

La rentrée 2013 est également marquée par la mise en place de la nouvelle formation des enseignants à travers les Écoles supérieures du professorat et de l'éducation (Espé) qui, Vincent Peillon l'a promis, «ne seront ni des IUFM, ni des écoles normales». Pour l'heure, leur mise en place précipitée n'est pas sans susciter des tensions au sein des universités.

En cette phase transitoire, deux populations de «jeunes professeurs» cohabiteront dans ces Espé et devant les élèves: des stagiaires ayant décroché le concours en juin - déchargés de trois heures hebdomadaires pour se former, rémunérés 2000 euros brut mensuels - et des «admissibles sous contrat» (ils passeront l'admission en juin 2014) - à tiers temps sur le terrain, payés à mi-temps.

On se souvient en effet que l'année dernière, Vincent Peillon avait ouvert un concours supplémentaire, afin de recruter pas moins de 43.450 jeunes enseignants, soit 8281 postes budgétaires. Côté syndicats, toute la question est désormais de savoir si les tuteurs, promis pour accompagner les jeunes enseignants dans leur entrée dans la carrière, seront en nombre suffisant.

infographie enseignants rentree scolaire

Enseignants : 7500 nouveaux postes annoncés pour cette rentrée

S'ABONNER
Partager

Partager via :

Plus d'options

S'abonner
145 commentaires
  • mulattieri thomas

    le

    c'est bien nos enfants vont être plus intelligent

  • Christiane Debrabant

    le

    7500 nouveaux fonctionnaires de l'Education Nationale, sans amélioration de la qualité de l'enseignement, ni ré-organisation logistique des établissements scolaires, sans toucher aux abus ni endiguer l'absentéisme par des mesures appropriées. Les emplâtres continuent.
    Cette administration est un vrai trou noir.

  • liberal003

    le

    840 000 enseignants pour 12 000 000 d'élèves cela fait 1 enseignant pour 15 élèves. Comment le SNES arrive-t-il à des classes de 30 à 36? Qui peut expliquer cette anomalie??? Education nationale ou éducation à l'absentéisme et à l'encouragement à la performance déclinante? Il y a-t-il un dirigeant responsable dans ce ministère??

À lire aussi