Les défaillances d'entreprises continuent d'augmenter en France. Au troisième trimestre, elles ont progressé de 7,5 % par rapport à la même période de l'année dernière, pour s'établir à un niveau comparable à celui de l'été 2009, indique la société Altares dans une étude publiée mardi 15 octobre.
Au total, entre juillet et septembre, "12 790 entreprises ont déposé le bilan", soit un nombre "comparable à celui observé au cours de l'été 2009 (12 657)", estime le cabinet de conseil.
C'est le niveau le plus élevé pour un été depuis vingt ans. Selon Altares, le seul mois de juillet a été très dur pour les entreprises, dont 5 400 ont été déclarées en cessation de paiement (+ 8 %).
"La légère amélioration observée en août et la stabilisation sur septembre n'ont pas permis d'inverser la tendance", regrette Altares.
Les sociétés défaillantes durant ce trimestre représentent un chiffre d'affaires de 4,7 milliards d'euros et une perte nette de 200 millions.
LES PETITES ENTREPRISES EN SOUFFRANCE
Les entreprises de moins de dix salariés (TPE) souffrent le plus, avec 90 % des défaillances.
Les PME d'au moins 50 salariés suivent, atteignant le plus grand nombre de faillites depuis 2009. Depuis le début de l’année, leurs défaillances ont bondi de 21 %, avec une poussée de 32 % pour le seul troisième trimestre.
Leur portrait robot ? Il s'agit souvent de maisons anciennes, comme l'Imprimerie Moderne de l'Est, l'une des cinquante premières imprimeries françaises, fondée en 1959 à Baume-les-Dames (Doubs).
On trouve aussi les "usual suspects", ces sociétés comme Heuliez déjà passées par le tribunal ou par le Comité interministériel de restructuration industrielle (Ciri), et que le marasme persistant fait rechuter.
Lire aussi : Heuliez : anatomie d'un échec français
Les secteurs les plus exposés sont la construction (3 608 défaillances, + 4,9 %) et le commerce (3 006, + 6,3 %).
Le cabinet observe en outre que les procédures de sauvegarde, dispositif de prévention pour les entreprises qui ne sont pas en état de cessation de paiement, "restent peu nombreuses et représentent moins de 3 % de l'ensemble des procédures collectives".
Elles ont cependant augmenté de 11,1 % entre juillet et septembre, la plus importante hausse depuis la création de cette procédure en 2006.
Voir les contributions
Réutiliser ce contenu