HOMOPHOBIEParis: Une équipe de foot féminine victime d'insultes homophobes par un entraîneur

Paris: Une équipe de foot féminine victime d'insultes homophobes par un entraîneur

HOMOPHOBIELa Mairie de Paris a apporté son soutien à l'équipe alors que l'éducateur en question nie avoir tenu des propos homophobes...
Joueuses de football, illustration.
Joueuses de football, illustration. - FREY MELANIE/SIPA
Thibaut Le Gal

T.L.G.

Bien loin des valeurs du sport. Les joueuses de l’équipe féminine de football «Les Dégommeuses»*, composée entre autres de lesbiennes, ont été victimes mercredi «d’actes et propos sexistes et lesbophobes» au stade Louis Lumière, dans le 20e arrondissement de Paris, a dénoncé l’association. Saisie de l'incident, la mairie de Paris et la mairie d'arrondissement ont apporté leur soutien aux joueuses et promis des sanctions contre l'entraîneur qui les a insultées.

A 19h30, les footballeuses ont demandé à pouvoir occuper le terrain qui leur était attribué par la mairie du 20ème arrondissement entre 19h30 et 21h. Selon l’association, l’entraîneur d’une équipe de jeunes a alors refusé de quitter la pelouse, devenant «de plus en plus agressif, passant aux insultes puis aux menaces physiques».

« Nous avons été victimes d’1 scandaleuse agression lesbophobe hier sur 1 terrain de foot à @Paris ac @LesDegommeuses pic.twitter.com/kZrfTUAqrJ — Marine Rome (@MarineRom) January 29, 2015 »



«Je vais te faire bouffer mes couilles dans ta bouche»

Après avoir tenté de raisonner l’éducateur, l’une des joueuses a alors été «violemment prise à partie verbalement: «Je vais te faire bouffer mes couilles dans ta bouche» (sic), tandis qu’une autre se faisait repousser physiquement», indique le communiqué conjoint de Les Dégommeuses/SOS homophobie.

«Allez, regardez, on applaudit les lesbiennes!», aurait ensuite lancé l'éducateur à ses jeunes. Les «cris» et les «railleries ciblant les lesbiennes» auraient duré plusieurs minutes avant que n’intervienne un agent de la municipalité.

La Mairie soutient l'association, l'entraîneur nie

Les Dégommeuses et SOS Homophobie, soulignent que «des actes similaires se produisent trop régulièrement sur les terrains de sport sans faire l'objet d'un signalement», et appellent «les pouvoirs publics et l'ensemble des fédérations et instances sportives à renforcer urgemment les moyens engagés» dans la lutte contre le sexisme et l'homophobie dans le milieu sportif.

Contacté par 20 Minutes, Jean-François Martins dénonce des «actes inacceptables, qui n’ont pas leur place sur les terrains de sport parisien». L’adjoint au sport indique que la mairie de Paris étudie «l’arsenal juridique pour que de tels individus ne puissent plus encadrer d’équipes sportives et obtenir de créneaux sur les terrains de la ville».

L’entraîneur impliqué dans l’altercation nie avoir tenu des propos homophobes. «Il faut qu’elles arrêtent de croire qu’on les persécute, je sais que c’est à la mode, mais personne ne va les croire», indique-t-il au site yagg.com. Le président du club en question estime lui sur le même site que «c’est une mésentente sur les horaires qui aurait provoqué l’accrochage», accusant les sportives de «grignoter sur son créneau».

* Les Dégommeuses se présentent comme «une association composée de lesbiennes et d'amies de lesbiennes qui promeut l’égalité dans et par le sport», sur leur page Facebook

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