SOLIDARITeMontpellier: La marche contre l'homophobie sera une marche contre la haine

Montpellier: Après les attentats, la marche contre l'homophobie devient une marche contre la haine

SOLIDARITeL'agression homophobe d'Aaron et Clément a soulevé l'indignation. Après les attentats à Paris, le rassemblement prévu samedi rendra hommage à toutes les victimes de la haine...
Vincent Boileau Autin, président de la Lesbian and Gay Pride (LGP) et premier marié gay de France, Clément et Aaron, jeudi, dans les locaux de la LGP
Vincent Boileau Autin, président de la Lesbian and Gay Pride (LGP) et premier marié gay de France, Clément et Aaron, jeudi, dans les locaux de la LGP - Jérôme Diesnis / Maxele Presse
Jérôme Diesnis

Jérôme Diesnis

Leur sauvage agression, dans la nuit de mardi à mercredi, parce qu’ils sont homosexuels, a fait le tour du Web. Dans la foulée, Clément et Aaron avaient appelé à une marche pour la tolérance, le 21 novembre, avec le soutien de Lesbian and Gay Pride. L’association, présidée par le premier marié gay de France, Vincent Boileau-Autin.
milite au quotidien pour l’égalité pour tous.

«Rejet, stigmatisation»

La barbarie des attentats de samedi à Paris donne un autre éclairage à cette marche. «Il n’est pas exclu qu’elle devienne une marche contre la haine et pour la paix», évoque Vincent Boileau-Autin. La déclaration doit être déposée ce lundi en préfecture, qui doit ensuite l'étudier. Si elle avait lieu, elle pourrait ressembler au mouvement populaire qui avait succédé aux assassinats à Charlie Hebdo, à Montpellier notamment.

Le lieu de rendez-vous et le parcours de la marche devraient être modifié afin d’avoir la plus grande exposition possible. «Depuis mercredi, deux hommes portent les traces de la haine sur le visage. Toutes les victimes sont des victimes de la haine permanente qui vient ruiner le bonheur et la paix dans lesquels vivent les familles», reprend Vincent Boileau-Autin. «On ne peut et on ne veut évidemment pas mettre sur un même plan le traumatisme de l’agression de mercredi et les attentats de samedi. Mais on fait face au même fléau de la haine, du rejet et de la stigmatisation.»

Clément et Aaron de leur côté ont tenu à reprendre leur activité. Derrière son bar, à Lattes, Clément a allumé une bougie en l’honneur des victimes des attentats de Paris...

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