Dès la maternelle le contenu de l’enseignement va changer

Après les rythmes scolaires, Peillon va réformer les programmes.

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Dès la maternelle le contenu de l’enseignement va changer

Publié le 17 octobre 2013
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Un article de l’aleps.

Maternelle_pics_390Le succès appelle le succès. Fier de sa réforme des rythmes scolaires et de l’accueil enthousiaste qu’elle a reçu, Vincent Peillon vient d’installer jeudi dernier le Conseil Supérieur des Programmes. Il sera présidé par Alain Boissinot, professeur de lettres, ancien recteur et directeur de cabinet de Luc Ferry (une référence), Anny Cazenave, géophysicienne membre de l’Académie des Sciences et spécialiste du développement durable en sera la vice-présidente. D’autres personnalités (beaucoup d’inspecteurs généraux), six parlementaires et quelques autres vont travailler sur la refonte des programmes.

Il y a urgence, dit Vincent Peillon. Une urgence qui débute dès la maternelle : les maîtresses n’ont-elles pas tendance à apprendre aux enfants à lire et à compter, alors que cela ne doit se faire qu’à partir du cours préparatoire ? Elles handicapent ainsi des enfants qui ne peuvent suivre. Toujours pour donner leur chance aux enfants en difficulté, l’apprentissage d’une matière devrait se faire non pas en un an, mais sur un cycle de trois ans. Originalité : un cycle réunirait les deux cours moyens et la classe de sixième, plus de cloison entre l’école et le collège – facile à gérer pour les établissements !

imgscan contrepoints 2013-2271 LaïcitéVincent Peillon rappelle les « priorités de l’École de la République », dont « l’éducation à l’environnement et au développement durable, le respect de l’égalité entre les sexes, la valorisation des langues et cultures régionales, la promotion d’une plus grande ouverture sur l’Europe et sur le monde…» Il demande aussi de se référer au rapport sur l’enseignement de la morale laïque.

Voilà de quoi rassurer les familles aujourd’hui inquiètes de la nullité des résultats scolaires. Espérons que cette réforme s’impose aussi à l’enseignement privé dit « libre » ! 


Sur le web.

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  • C’est sûr ça rassure !

    Comme ça mon fils de 3 ans pourra continuer de m’appeler maman, même si je suis son père,
    Il pourra m’expliquer quel café je dois acheter (celui « où y a le dessin développement durable et équitable »),
    Il pourra m’expliquer qu’aujourd’hui il a « tapé une fille » mais que c’est « pas grave » (parce que les filles elles sont égales au garçons),
    Il pourra me parler en breton, en arabe, en cht’i, en ougandais ou en basque (alors qu’il ne maîtrise pas le français et se refuse à répéter les mots d’allemand que je lui apprends),
    et il pourra me sortir des poncifs du genre « c’est beau l’Afrique » alors qu’il ne sait pas où se trouve la mairie de l’arrondissement…
    …et c’est sans compter sur le programme de « laïcité » qui doit remettre une bonne couche de « vous êtes tous égaux, faites vous des bisous, dénoncez les vilains riches et donnez vos bonbons aux pauvres »

    Qu’un tel niveau de débilité soit permis au gouvernement laisse rêveur…

  • Merveilleusement et absolument tout et son contraire : « le respect de l’égalité entre les sexes, la valorisation des langues et cultures régionales, la promotion d’une plus grande ouverture sur l’Europe et sur le monde…» Il demande aussi de se référer au rapport sur l’enseignement de la morale laïque ».
    Et ce type est ministre.

    L’école a toujours été une machine à broyer l’intelligence, au fil des années, intégration et principe égalitaire aidants, le nivellement s’est inexorablement fait par le bas, nous en sommes arrivé à un Bac avec près de 87% de réussite, ce n’est pas tant le pourcentage qui ne dénonce rien de particulier, mais l’effarante déclinaison de filières, 70 au total !

    A lire et relire, un homme de gauche (à signaler) qui regarde l’école avec lucidité et de l’intérieur :
    Jean Paul Brighelli et ses deux ouvrages « La fabrique du Crétin », « Une école sous influence ».

  • Peillon est, selon moi, le plus dangereux du gouvernement actuel. Il s’attaque à nos enfants dans le but de les formater le plus tôt possible. Peillon, c’est le nivellement par le bas.

  • « nullité des résultats scolaires », encore un qui ne fait que répéter le discours ambiant mais qui ne connait rein à la réalité de notre système éducatif. Bon s’il veut je pourrai lui donner une petite leçon. j’espère qu’il réclamera !

  • Les commentaires sont fermés.

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Les auteurs : Nathalie Sayac est Professeure des universités en didactique des mathématiques, directrice de l’Inspe de Normandie Rouen-Le Havre, Université de Rouen Normandie. Eric Mounier est Maitre de Conférences en didactique des mathématiques, Université Paris-Est Créteil Val de Marne (UPEC).

 

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