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Impôts : la France gronde !

Le Café de la Cloche, à Lyon, où nous avons pu discuter de leurs impôts avec une bonne quinzaine de clients-contribuables. A lire en fin d'article, les témoignages de contribuables mécontents. Photo: Guillaume Atger/Le Figaro Magazine Guillaume Atger/ Le Figaro Magazine

DOSSIER - Le ras-le-bol fiscal n'est pas une invention médiatique. C'est une réalité vécue intensément dans le pays. Notre sondage d'opinion l'atteste, notre enquête auprès des contribuables le confirme dangereusement.

Les élus de tous bords le savent bien, et ne l'oublient jamais lorsqu'ils sont en campagne: c'est au bistrot qu'ils rencontrent le plus facilement leurs électeurs et qu'ils prennent le mieux le pouls de leurs doléances. Nous avons donc fait comme eux, avec un seul sujet de discussion - les impôts - et la certitude d'entendre autant de discours que nous aurions d'interlocuteurs… Une idée préconçue fondée sur la complexité du système fiscal français, qui fait qu'aucun contribuable ne paie la même somme que son voisin, même à niveau de revenus identiques.

Première surprise: en dépit de la diversité socioprofessionnelle de ceux qui nous ont parlé, le fond de leur propos était le même: d'accord pour payer des impôts, mais ras-le-bol de l'inventivité des politiques pour en créer sans arrêt des nouveaux; ras-le-bol de la façon dont ces impôts sanctionnent l'épargne et l'investissement; ras-le-bol de la façon dont ils sont dépensés par l'Etat et les collectivités locales.

«Je trouve tout à fait normal de payer des impôts, mais ce que je n'admets pas c'est le gaspillage», proteste Jacques C., un commerçant à la retraite dont la taxe foncière vient de s'envoler de 18%. Une augmentation qui servira, dit-il, «à financer des infrastructures de prestige à l'utilité douteuse, comme le musée des Confluences». Ce futur «Palais des sciences et de la culture» * énerve en effet beaucoup de contribuables lyonnais, ne serait-ce qu'en raison du quadruplement de son coût de construction, passé de 61 millions d'euros en 2000, au moment du vote du projet, à près de 270 millions de nos jours… sachant que la facture peut encore déraper, puisqu'il n'est toujours pas livré ni inauguré.

Même registre d'attaques contre «la folie des grandeurs des collectivités locales» de la part de Gilbert C., un ex-enseignant du secteur privé dont le fils est contrôleur des impôts. Il s'insurge en particulier contre le mode de calcul des impôts locaux, assis sur la valeur des logements et non sur le revenu de ceux qui les occupent: «C'est un système profondément injuste, qui peut facilement devenir confiscatoire.» Gilbert sait de quoi il parle: propriétaire d'une petite maison, il paiera l'an prochain un peu plus de 4000€ de taxe d'habitation et de taxe foncière, soit deux mois pleins de la pension qu'il touche, uniquement pour la fiscalité locale!

Ici intervient la deuxième surprise: alors que nos interlocuteurs viennent tout juste de recevoir leur nouvel avis d'imposition, et malgré l'augmentation généralisée du montant de l'impôt sur le revenu (IR), ce n'est pas lui qui focalise l'essentiel de leurs critiques. Les seuls à l'évoquer spontanément sont les salariés ou retraités les plus modestes. A l'image de Raymond, qui ne verse que 7€ par mois aujourd'hui, mais qui se verra prélever 88€ mensuels l'an prochain, un bond qui lui arrache un tonitruant: «C'est énorme!» Ou de Dominique, mère de famille de 37 ans, payée 7,27€ de l'heure (moins, ce serait illégal) pour garder les enfants des autres, qui «a cru à une erreur» en ouvrant son avis d'imposition: 410€ en 2014, au lieu de 120€ cette année. «C'est trop pour des gens comme nous», commente-t-elle avec beaucoup de sobriété… et presque autant d'optimisme: «J'ai demandé un rendez-vous aux impôts, pour qu'ils recalculent tout, et pour qu'ils trouvent où ils ont fait une erreur.»

La CSG-CRDS est bel et bien considérée comme un impôt

Mais s'il fallait dresser un hit-parade des prélèvements fiscaux les plus décriés au cours de cette journée passée au Café de la Cloche, à deux pas de la place Bellecour, l'impôt sur le revenu arriverait malgré tout bon dernier. Nous y avons surtout entendu parler, dans l'ordre, d'impôts locaux, de CSG, de droits de succession et d'impôt sur les sociétés. Et, à chaque fois, pour des raisons faciles à comprendre.

Les impôts locaux, d'abord. S'ils concentrent l'essentiel des récriminations - les élus des conseils généraux ou régionaux en prendront-ils un jour conscience? - c'est parce que tout le monde ou presque les paie; à la différence de l'impôt sur le revenu, dont les augmentations incessantes n'affectent que ceux qui lui sont assujettis, soit un peu moins de la moitié (49%) des ménages fiscaux français. Autre caractéristique majeure des impôts locaux: ils pèsent très lourd sur le pouvoir d'achat des contribuables, sans considération suffisante pour leurs capacités réelles de paiement: la somme acquittée par la plupart de nos interlocuteurs à leur commune, département et Région de résidence est entre quatre et dix fois plus élevée que ce que l'Etat leur réclame! Enfin, dernier facteur d'exaspération, loin d'être négligeable: si chacun comprend à quoi servent les impôts nationaux (écoles, hôpitaux, police, justice, services publics…) et a conscience d'en profiter, la perplexité, voire l'indignation sont souvent de mise face aux dépenses des collectivités territoriales.

«J'aimerais bien savoir pourquoi le conseil régional a versé des centaines de milliers d'euros de subventions à l'Equateur, un pays avec lequel nous n'entretenons aucune espèce de relation», s'étonne ainsi Gilbert C., qui s'appuie en outre sur ses quatorze ans d'expérience en tant qu'adjoint aux finances de sa petite commune de la banlieue lyonnaise pour dénoncer les sommes consacrées à «la construction d'un grand stade pour l'Olympique lyonnais, alors qu'il s'agit d'un groupe privé qui devrait tout payer lui-même, y compris les aménagements de voirie!» Quant à René C., patron de trois sandwicheries, il réclame carrément «un système comme en Suisse, avec référendum citoyen avant le vote de toute nouvelle dépense importante, afin de maîtriser l'endettement considérable des collectivités locales».

Après les impôts locaux arrive la CSG-CRDS: un prélèvement dont nos gouvernants ont l'air de sous-estimer l'impact, sans doute parce qu'il n'appartient pas au registre des taxes et impôts, mais à celui des cotisations sociales. Sauf qu'il frappe un très grand nombre de revenus (salaires et primes, indemnités chômage et maladie, pensions de retraite et d'invalidité, revenus du patrimoine et de placements) et que la plupart des Lyonnais interrogés le considèrent bel et bien comme un impôt: «En 2007, la CSG me mangeait 11% de mes ressources. En 2013: 15,5%!» constate Jean-Pierre A., un ingénieur reconverti en autoentrepreneur qui n'est pas le seul à avoir fait ce genre de calcul. Mais ce qui le dérange le plus avec ce prélèvement obligatoire, c'est que la CSG-CRDS représente à ses yeux la quintessence de ce qu'il considère comme «le pire défaut» du système fiscal français: «Ceux d'entre nous qui paient des impôts ne cessent d'en payer sur des sommes que les impôts leur ont déjà prises; et parfois, comme avec la CSG, alors qu'elles ne sont même pas passées une seconde par leur poche!» Un cri du cœur que nous entendrons plus d'une fois. Pierre J., agent immobilier, estime ainsi qu'«une CSG de 15% sur les revenus immobiliers qui s'ajoute aux impôts sur le revenu, c'est confiscatoire». Il a calculé que, l'an dernier, rien qu'entre la CSG et l'IR, sans compter les autres taxes, le fisc lui avait déjà pris 44% de ce qu'il croyait avoir gagné.

«L'Etat ne fait rien, il nous pompe toute notre vie»

Les droits de succession et l'impôt sur les sociétés ferment le ban. Nous les rangeons dans la même catégorie parce que, ce jour-là, nous n'avons rencontré que des Lyonnais de la classe moyenne ne comptant que sur eux-mêmes pour gagner leur vie, mais ayant «l'impression d'être les victimes et les vaches à lait d'un système fiscal aberrant, qui n'encourage que l'inactivité et qui sanctionne ceux qui prennent des initiatives», selon le résumé qu'en fait Pierre F., ex-cadre supérieur dans un grand groupe d'électronique.

Nicolas C., 48 ans, en est un excellent exemple. Arrivé de Paris il y a une dizaine d'années pour créer une petite agence de communication dans sa terre natale lyonnaise, ce jeune entrepreneur a réussi à le faire sans bénéficier d'aucune des aides qu'on lui avait fait miroiter avant qu'il ne démissionne de son emploi de salarié: «J'ai fait la tournée des banques, des Assedic, de la chambre de commerce et de l'Apec; mais, à chaque fois, j'étais l'exception qui ne rentrait pas dans les cases.» Il y arrive pourtant, et même trop bien: «Deux ans après mon démarrage, le comptable me recommandait de ralentir ou d'arrêter: pour chaque euro gagné, le fisc nous prenait 80 centimes!» Un vrai dilemme pour ce père de trois enfants, à la fois libéral et humaniste, très fier d'avoir réussi à créer cinq emplois. La crise s'est chargée de le résoudre pour lui: «J'ai perdu beaucoup de clients, qui m'ont souvent laissé de belles ardoises, tandis que les impôts et le coût des licenciements prenaient ce qu'il restait. Aujourd'hui, je n'ai plus qu'un seul salarié et mon chiffre d'affaires annuel est passé de 650.000 à 70.000€, mais la pression fiscale est toujours aussi constante. Quand on est midle class comme moi, ni vraiment prolo ni vraiment possédant, personne ne nous aide. On est seul. Et on a le sentiment qu'on est seul à payer.»

Ce qui désole le plus Nicolas, dans cette expérience, c'est «la pénible impression que la solidarité n'est qu'une belle excuse pour augmenter les impôts. Aujourd'hui, j'en paie encore sur mon appartement et sur mon local professionnel, alors que mes revenus sont très faibles. Pourtant, si je perds demain mon outil de travail, je ne toucherai aucune indemnité de licenciement et je n'aurai pas droit aux prestations sociales. Et, quand j'ai obtenu une place en crèche pour mon fils, certaines mamans m'ont regardé de travers. Ça, vraiment, je ne le vis pas bien: j'ai toujours beaucoup donné à la collectivité - et aimé lui donner! - mais j'aimerais qu'elle se montre maintenant un peu solidaire envers moi. Tous les patrons ne sont pas des esclavagistes ou des voyous!»

Ruiné ou presque, Nicolas C. a eu - en prime - le malheur d'hériter. Ni lui ni son frère ne peuvent payer les droits de succession sur les biens légués par leurs parents. Ils ont obtenu un étalement: «Mais cela représente quand même chaque année 32000€, divisés par deux, pendant au moins dix ans.» Quant à l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF), n'en parlons même pas: il leur faudra vendre une partie de ce qui ne leur appartient pas encore pour réussir à le payer.

Une épreuve que Philippe, le patron du café qui a eu la gentillesse de nous accueillir, a lui aussi traversée. Amer, il en a tiré la conclusion que «c'est l'Etat qui a hérité du travail de mes parents. J'ai dû vendre pour payer les droits et je l'ai vécu comme une injustice totale. L'Etat ne fait rien. Il nous pompe toute notre vie. Et, dès qu'on veut transmettre ou vendre le fruit de notre travail, tout ce risque, toute cette sueur qu'on a dépensée pour investir, c'est l'Etat qui prend tout.»

Agé d'à peine 42 ans, il se fait déjà du souci pour son fils de 7 ans, à qui il redoute de ne rien pouvoir transmettre. Et il culpabilise en constatant qu'il n'arrive pas à s'offrir le moindre luxe, même en trimant quinze heures par jour: «Je suis très, très, très déçu, lâche-t-il d'une voix lasse. Je ne sais pas si c'est parce que je suis un mauvais gestionnaire ou parce que je paie trop d'impôts, mais ce qui est certain, c'est que j'envie beaucoup les députés qui se permettent parfois de partir au soleil avec leur famille en puisant dans leurs frais de fonctionnement défiscalisés. Ça, oui, j'aimerais bien faire comme eux. Ou alors, qu'ils nous autorisent à faire pareil!»

* Selon l'expression de la directrice de ce futur musée, le 19 juillet, devant le conseil général du Rhône, commanditaire du chantier.


NOTRE ENQUÊTE AUPRÈS DE CONTRIBUABLES MÉCONTENTS

L'overdose

Faraj Chemsi, dentiste, 52 ans, Héricourt-en-Caux (Normandie).

Nous avons atteint en France un taux de prélèvement qui n'est plus tolérable. L'Etat est drogué à l'impôt; aujourd'hui, c'est l'overdose. Non seulement les impôts et les charges sociales tuent les entreprises, mais ils dissuadent aussi ceux qui peuvent générer du travail. Je suis dentiste. Je pourrais créer au moins deux emplois si l'Etat cessait de me faire les poches. Non seulement je ne peux en créer aucun, mais j'en ai marre de l'esclavage fiscal. Dès que je le peux, je vais à la pêche. Ronald Reagan disait à l'Etat: «Descendez de mon dos et enlevez votre main de ma poche.» C'est ce que je dis à François Hollande. Je sais qu'il ne le fera pas. Alors je me demande si un jour les Français qui bossent ne vont pas finir par le faire descendre de force de leur dos.

Enragé

Jean-Michel, retraité, Chalon-sur-Saône (Bourgogne).

Mes revenus ont augmenté en 2012 de 30%. Mes impôts, eux, ont augmenté de plus de 50%. Comprenez que je ne sois pas seulement énervé mais enragé. Je le suis d'autant plus que j'observe impuissant le gaspillage de l'argent public. Le gouvernement manifeste une créativité sans fin pour inventer des impôts nouveaux, mais il ne fait preuve d'aucun réalisme pour supprimer ou réduire les dépenses publiques. Personne n'est plus dupe des mensonges du gouvernement quand il annonce pouvoir réaliser 15 milliards d'économies dans le prochain budget, alors qu'il se contente de ne pas augmenter la dépense sans jamais faire d'économie. Ce sont toujours les mêmes qui trinquent. Voyez la réforme des retraites: on ne touche surtout pas aux avantages des agents de la fonction publique, ni à ceux des élus, mais on fait porter tous les efforts sur le privé.

Coup dur

Benoît, cadre supérieur, 6 enfants, 41 ans, Meudon.

L'équilibre financier d'une famille nombreuse en région parisienne est un exercice délicat, et chaque aide compte pour boucler les fins de mois. Nous avions fait nos budgets sans prendre en compte que le quotient familial allait être réduit et qu'on ne pourrait plus déduire les frais de scolarité. A revenu constant, nous sommes donc obligés de supprimer certaines activités aux enfants et de ponctionner dans notre épargne pour payer les impôts. Notre épargne était prévue «en cas de coup dur». Eh bien, le coup dur vient du gouvernement… Pourvu que la voiture ne nous lâche pas!

Racket fiscal

Daniel Huquet, 44 ans, chef d'entreprise, Rennes.

Je n'ai jamais compté mes heures, mais lorsque je fais les comptes, je m'aperçois que je passe plus de la moitié de mon temps à travailler pour l'Etat avant d'espérer gagner quelque chose pour moi-même. Le fruit de mon travail part en fumée en taxes en tous genres, en impôts. Mon entreprise a un potentiel de croissance, mais à quoi bon s'épuiser à développer son activité quand on subit un racket fiscal?

Douche froide

Jérôme, autoentrepreneur, 35 ans, Clermont-Ferrand.

J'ai voté Hollande. Je suis terriblement déçu. Je ne m'attendais pas à en payer les conséquences. Pour la première fois, cette année, ma femme et moi payons des impôts. C'est la douche froide. Ma femme touche les Assedic. Personnellement, je suis à mon compte. Je donne des cours à domicile. Je déclare bon gré mal gré les mêmes revenus chaque année. 30000€, auxquels il faut retrancher 25% de charges sociales. Les impôts me réclament 500€. C'est une honte. Je subis. Je me tais. Jusqu'à quand?

Ma générosité a des limites

Odile, retraitée, 78 ans, Lille.

Je trouve normal de contribuer dans une juste proportion, mais il ne faut pas exagérer. Depuis 2009, j'appartenais à cette catégorie de Français non imposables. Cette année, avec des revenus similaires à ceux des années passées (25750€), je suis soumise à l'impôt. On me demande très exactement 880€. J'ai bon cœur, mais ma générosité a des limites. Je commence à tempêter.

Écœuré

Gérard, gardien d'immeubles, 56 ans, Lyon.

Je paie 43% d'impôts en plus, alors que je n'ai déclaré que 60€ de revenus supplémentaires. Concrètement, j'ai payé 980€ d'impôts sur le revenu l'année passée contre 1390 cette année. Je suis écœuré. Avec mes 1400€ de revenu net par mois, j'appartiens à la classe moyenne basse. Chaque année on dérouille un peu plus. J'en ai marre de payer pour financer l'assistanat. Ma colère monte, monte, comme le lait sur le feu. Un jour, elle va déborder si personne ne baisse le feu et que se poursuit ce matraquage fiscal.

Vendre et partir

Éric, 40 ans, exilé fiscal, Lourdes.

Je me suis longtemps résigné à rester. Mais, la situation n'est plus supportable. Je vais vendre ma maison et partir. Plus rien ne me retient. Surtout pas l'argument du patriotisme fiscal. La France est vendue aux banques et au Qatar. J'en ai marre des mensonges de nos dirigeants. Avec 4200€ par mois, je ne me considère pas comme riche, mais je ne veux pas finir en esclave.

L'exaspération des «Solos»

Ulla Anderson, célibataire, 79 ans, Paris.

Je m'étonne que les «solos» n'expriment pas davantage leur exaspération, car, pour nous, l'augmentation de l'impôt s'ajoute à une situation déjà pénalisante: mes dépenses fixes sont pratiquement les mêmes que celles d'un couple sans enfants: loyer, charges, assurances, énergie, abonnements, équipements de base, etc. De ce fait, selon les statistiques, mon niveau de vie est de 12 à 30% inférieur à celui d'un couple. La loi fiscale me rassure, l'impôt est fondé sur la faculté contributive et la mienne, grevée par les coûts fixes, est manifestement inférieure à celle d'un couple. Hélas, l'impôt n'en tient pas compte et accorde deux parts fiscales au couple et une seule au «solo»! Résultat: les «solos» qui représentent 14% de la population fournissent 35% de l'impôt sur le revenu! J'ai personnellement déclaré 800€ de revenu en plus en 2012 et dois m'acquitter de 922€ supplémentaires par rapport à l'année passée.

Insupportable

Paulette Filhol, veuve, 87 ans, Toulouse.

C'est bien simple, lorsque j'ai reçu le courrier du Trésor public, je me suis assise et, avant même de prendre connaissance de mon dernier avis d'imposition, j'avais la tension qui grimpait. Jusqu'en 2010, je ne payais pas d'impôt sur la réversion de la retraite de mon mari. Mais, avec la suppression de la demi-part dont je bénéficiais pour avoir élevé un enfant, je paie désormais l'impôt sur le revenu: 400€ la première année. Aujourd'hui, ce sont 800€ supplémentaires alors que je ne roule pas sur l'or. Quelqu'un d'aisé ne souffrirait pas de cette augmentation des prélèvements, mais, pour moi, c'est insupportable.

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