Sécurité, métro, nouvelle gare : l'État va consacrer 2,5 milliards d'euros à Marseille

Attendu de pied ferme vendredi à Marseille, Jean-Marc Ayrault n'arrivera pas les mains vides. Selon RTL, l'enveloppe des mesures de relance et de développement qu'annoncera le premier ministre pour réduire les inégalités entre quartiers sud et nord de la ville s'élèvera à 2,5 milliards d'euros.

Une des priorités de cette enveloppe sera les transports. Jean-Marc Ayrault devrait promettre la création d'une gare souterraine, sous l'actuelle gare Saint-Charles, afin d'augmenter le nombre de TER et de TGV. Comme le réclamait la candidate à la primaire municipale Samia Ghali, le prolongement du métro vers l'hôpital Nord pour désenclaver ces quartiers serait entériné, de même que la liaison ferroviaire entre la gare et l'aéroport Marignane.

Sur le plan de l'urbanisme, le premier ministre devrait confirmer la participation de l'État à des projets de rénovation et revitalisation urbaines. L'un concernerait les quartiers populaires du centre-ville de Belsunce et Noailles, et l'autre la cité Castellane, plaque tournante des trafics dans les quartiers Nord. La Provence croit également savoir que le gouvernement pourrait soutenir la candidature de Marseille comme Capitale européenne du sport en 2017.

Des policiers et des agents de pôle emploi en renfort

Jean-Marc Ayrault, qui s'était déjà rendu dans la cité phocéenne en août, dévoilerait aussi des mesures pour l'emploi, notamment celui des jeunes. D'après RTL, 37 agents supplémentaires de Pôle Emploi devraient être installés dans les centres sociaux pour être au plus près des populations en difficulté. Dans la lignée du plan global d'actions présenté en 2012 pour endiguer la criminalité marseillaise, qui comprenait l'envoi de renforts policiers, 80 policiers supplémentaires, dédiés aux unités de Police-Secours, seraient déployés.

Pour préparer ce déplacement où il sera accompagné de sept ministres, Jean-Marc Ayrault s'est entretenu mardi avec cinq des six ex-candidats à la primaire socialiste à la mairie de Marseille. La sénatrice PS des quartiers nord Samia Ghali, très critique avec Matignon lorsqu'elle faisait campagne contre Patrick Mennucci dans ce scrutin, s'était déclarée confiante au sortir de son rendez-vous avec le premier ministre. «Je lui ai dit seuls les moyens de l'Etat pouvaient endiguer la fracture nord-sud. J'ai vraiment senti que c'était une situation qui le préoccupait et qu'il a vraiment envie de faire quelque chose», a-t-elle insisté, ajoutant: «Il m'a entendue, il va regarder financièrement comment y arriver, en tout cas il a la volonté d'y arriver».