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Copé dénonce «l'appauvrissement des Français»

Le président de l'UMP souhaite que son parti mette «le paquet sur toutes les mesures qui facilitent la production et l'embauche». NICHOLAS KAMM/AFP

Le président de l'UMP dénonce dans un entretien «les ravages du socialisme égalitariste à la française», réaffirme qu'il faut faire 130 milliards d'économies et vise la suppression des 35 heures «dans le privé comme dans le public».

Jean-François Copé dénonce «l'appauvrissement des Français» et indique que son parti va voter des mesures en faveur de la production et de l'emploi, lors de la réunion de son conseil national le 25 janvier, dans une interview aux Échos.«Après une hausse massive des impôts et du chômage, nous voyons arriver un troisième fléau: l'appauvrissement des Français, en particulier des classes moyennes qui travaillent - salariés, cadres, artisans, commerçants, professions libérales, chefs d'entreprise - dont le pouvoir d'achat s'effondre. Or ce sont eux qui portent l'économie française», affirme le président de l'UMP. Dénonçant «les ravages du socialisme égalitariste à la française», il souhaite que son parti mette «le paquet sur toutes les mesures qui facilitent la production et l'embauche», et prenne «cinq ou six grandes décisions concernant le travail, les retraites, les impôts, l'école, l'insécurité, l'immigration. Pas en cinq ans, mais en six mois, par ordonnances».

Jean-François Copé vise notamment la suppression des 35 heures «dans le privé comme dans le public», la «baisse massive des impôts adossée à une baisse des dépenses publiques», la «réduction des contraintes administratives», la «baisse de l'ensemble des cotisations familiales», l'instauration d'une «TVA anti-délocalisation»…

En contrepartie, des économies seraient réalisées en baissant le nombre d'élus (parlementaires comme élus locaux), en réformant l'Aide médicale d'État (AME) ou le régime des intermittents qui «continue de coûter un milliard!». «A-t-on besoin d'autant de chaînes de télévision publiques?», s'interroge-t-il également. Autres pistes: fusionner régions et départements, créer de «grandes régions».

Jean-François Copé réaffirme qu'il faut faire 130 milliards d'économies (soit 10% de la dépense publique en moins), «à réaliser sur plusieurs années, la moitié irait à la baisse des impôts, l'autre moitié au désendettement». Est-il favorable à une forte dégressivité des indemnités chômage? «Oui, sous réserve que cela s'inscrive dans un plan global», répond-il, en proposant que l'on mette en place, «comme les Allemands, un vrai service personnalisé de formation et d'appui».

Toutes ces mesures seront examinées lors du séminaire de l'UMP prévu le 18 décembre, destiné à préparer le conseil national du 25 janvier. Elus et cadres du parti seront alors invités à voter sur ces mesures.

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86 commentaires
  • marine

    le

    C'est sûr on appauvrit la classe moyenne depuis déjà deux ans en augmentant toutes les taxes,, impôts et le pouvoir d'achat qui baisse considérablement.
    Les gens qui gagnent entre 1200 et 1500 euros ont droit à rien et paient des impôts alors que ceux qui sont au RSA gagnent autant sa bouger de chez eux sans compter les primes, rentrée scolaire, cantines et transports gratuits, aides diverses et soins gratuits gagnent plus que le smicard qui lui se lève le matin et paie le prix fort.
    Où est la France qui travaille depuis ce gouvernement qui distribue sans compter surtout dans les grandes villes.
    Il faut absolument ajuster un équilibre et remettre les gens au travail et les former dans des métiers qui nous manquent cruellement comme l'artisanat, l'industrie, le commerce et la santé ou les services où près de 780000 emplois ne sont pas pourvus en France.
    Pourquoi encourager l'assistanat au profit du travail et développer la Province qui souffre du manque de transports et de pôle industriel.
    Arrêtons de tout mettre à Paris et sa petite couronne et investir en Province.

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