Le magazine britannique Times higher education publie ce jeudi 5 mars son palmarès international 2014 basé sur la réputation des établissements d’enseignement supérieur auprès de la communauté académique. Et les résultats sont médiocres pour la France. Après une année 2013 prometteuse qui voyait quatre établissements entrer dans le top 100 - l’école Polytechnique ,l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, l’université Pierre-et-Marie-Curie et l’université Paris-Sud -, on ne compte plus cette année que deux établissement classés parmi les 100 meilleurs: Paris-Sorbonne et Pierre-et-Marie-Curie .

Pour Phil Baty, rédacteur en chef du magazine britannique, «le tableau de cette année devrait rendre la lecture alarmante pour la France. Deux représentants ont chuté sur le classement, l’institution la mieux placée, Paris-Sorbonne a stagné dans une position bien en dehors du top 50, dans le groupe allant de la 71e à la 90e place tandis l’Université Pierre-et-Marie-Curie a glissé près de la sortie dans le groupe 91-100. Les résultats de la France contrastent défavorablement avec l’Allemagne et les Pays-Bas qui comptent respectivement six et quatre établissements classés parmi les 100 meilleurs».

Selon le Britannique, «il serait raisonnable de supposer que la complexité du système français de recherche et les réformes poursuivies ne sont pas comprises par la communauté universitaire mondiale. Alors que la réputation de l’université est de plus en plus importante pour attirer les meilleurs talents, les collaborations et les investissements, c’est une préoccupation.»

Un groupe d’élite américain et britannique

Ce «world reputation ranking» est basé sur une enquête menée par Ipsos Media CT auprès de 58.117 universitaires de haut niveau, issus de plus de 150 pays dans quatre cycles annuels. Le profil type du répondant est un académique ayant travaillé 18 ans dans un établissement d’enseignement supérieur et ayant publié au moins 50 travaux de recherche indique le Times higher education .

Les classements 2014 ont de nouveau mis en évidence un groupe d’élite de six universités américaines et anglaises. Ces «super-marques» surpassent les autres de la tête et les épaules: Harvard en premier lieu, le Massachusetts Institute of Technology (MIT) en deuxième, puis l’université de Stanford, l’université de Cambridge, l’université d’Oxford et l’université de Californie. Berkeley est sixième.

Les États-Unis restent la superpuissance incontestée et le pays gagne encore en force cette année. Il prend les trois premières places, huit des dix premières (contre sept l’année dernière) et 46 des cent (contre 43 en 2013). Après les États-Unis, le Royaume-Uni a le plus haut taux de représentants dans le top 100 avec dix universités contre neuf l’an dernier. L’Allemagne suit de près avec six établissements. «Les fortunes de l’Allemagne contrastent considérablement avec la France», insistent encore les auteurs du classement. De leur coté, l’Australie et le Japon comptent chacun cinq représentants.

classement mondial 2014 des universites