La candidate socialiste à la mairie de Paris, Anne Hidalgo, le 8 mars 2014 à Paris

La fin de campagne d'Anne Hidalgo, la candidate socialiste à la mairie de Paris, se complique.

afp.com/Miguel Medina

Avis de tempête dans le ciel sans nuage mais plein de particules fines d'Anne Hidalgo. A moins d'une semaine du premier tour des municipales, la candidate socialiste, donnée favorite à Paris, doit affronter une série de polémiques. Une première dans une campagne jusqu'alors relativement sereine pour elle face à une Nathalie Kosciusko-Morizet, constamment moquée et victime de nombreuses dissidences.

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Le plus spectaculaire de ces déboires est le clash qui a opposé Anne Hidalgo à Europe-Ecologie-Les-Verts (EELV). Dimanche, la candidate socialiste avait accusé le vice-président (EELV) de la région Ile-de-France en charge des Transports, Pierre Serne, également vice-président du syndicat des transports (Stif), d'avoir accepté en décembre une commande de bus diesel en échange d'avancées sur la question du coût des transports.

"Scandale", "moment de faiblesse"...

De quoi provoquer l'ire des écologistes. Leur candidat à la mairie de Paris, Christophe Najdovski, a ainsi assuré qu'Anne Hidalgo avait connu un "moment d'égarement" tandis que la ministre Cécile Duflot a dénoncé rien de moins qu'un "scandale" et un "moment de faiblesse". Pas de quoi favoriser les discussions entre le PS et EELV qui interviendront dans la nuit de dimanche à lundi.

Le pic de pollution enregistré à Paris n'a pas été que l'objet de passes d'armes entre le PS et EELV, NKM profitant de cette situation pour dénoncer le "maigre bilan" de la municipalité sortante. Lundi après-midi, la candidate UMP a invité les journalistes à son QG pour vanter ses propres propositions. Dans l'urgence, Anne Hidalgo avait fait de même dimanche.





Autre sujet de préoccupation pour le PS: la polémique sur Yamina Benguigui. Selon l'hebdomadaire Marianne, la ministre, candidate sur la liste PS du 10 arrondissement, aurait vendu fin janvier ses parts dans une société en Belgique, G2, pour un montant de 430.000 euros, sans l'intégrer dans sa déclaration de patrimoine. Explication de l'intéressée: elle aurait "procédé à la cession de ses parts dans la société" en février 2013, soit avant la publication de son patrimoine. Mais ce n'est qu'après une "préconisation de l'administration fiscale" qu'elle aurait dû "modifier l'opération de cession", assure la ministre qui ne dit avoir touché aucun argent "compte tenu de l'insuffisance de trésorerie de la société".

Un soutien à Benguigui bien léger

Des démentis qui n'ont pas semblé totalement apaisé Anne Hidalgo ni Rémi Féraud, tête de liste dans le 10 arrondissement et co-directeur de campagne de la première. Les deux se sont réunis discrètement vendredi dans un café pour discuter de ce caillou dans la chaussure de la candidate. Publiquement, Anne Hidalgo a affirmé: "je n'ai pas de doutes sur Yamina Benguigui, (...). Je lui fais confiance mais bien sûr qu'il faut la vérité, ne rien omettre. Ça peut arriver. En tout cas, rectifier s'il faut rectifier." Un propos qui a autant valeur de soutien que de prise de distance alors que des proches de la candidate socialiste ne semblent se satisfaire de ses explications. Un malaise d'autant plus grand que les listes sont déposées et qu'aucun nom ne peut en être retiré.

Dernier angle d'attaque pour NKM: le refus d'Anne Hidalgo de débattre avec elle avant le premier tour. Selon l'équipe de la candidate UMP, la socialiste aurait refusé deux débats sur la culture et décliné la proposition de RTL d'une confrontation d'un quart d'heure. Information sûre: le 8 mars, Anne Hidalgo s'est faite représenter par Bruno Julliard lors d'un débat avec NKM sur l'école, organisé par la fédération de parents d'élèves FCPE. Ce qui n'avait pas manqué de provoquer déjà les sarcasmes des proches de NKM.



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