Invité sur Europe 1 ce jeudi 13 mars, Michel Sapin a frappé fort: il a qualifié Nicolas Sarkozy de "pervers", mais a aussi laissé entendre que le gouvernement avait la main sur les enquêtes judiciaires qui visent l'ancien président.
Un lapsus qui tombe mal, alors que la ministre de la Justice Christiane Taubira est dans la tourmente: la droite l'accuse d'avoir dissimulé ce qu'elle savait sur les écoutes téléphoniques de Nicolas Sarkozy et réclame sa démission.
Sur Europe 1, Michel Sapin a également défendu Manuel Valls en affirmant qu'on pouvait être ministre de l'Intérieur sans être "aussi pervers" que Nicolas Sarkozy. "Parce que M. Nicolas Sarkozy adorait avoir sur son bureau toutes les écoutes téléphoniques du monde, il faudrait que tous les autres ministres de l'Intérieur soient aussi pervers que lui, mais non", s'est emporté le ministre du Travail.
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