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SNCF : «La grève la plus coûteuse depuis 2001»

VIDÉOS - Le président de la SNCF, Guillaume Pepy, a estimé le coût de la grève à 80 millions d'euros, soit 14 millions par jour. Un chiffre qui devrait dépasser les 100 millions après que le mouvement a été reconduit pour demain.

80 millions. C'est le montant que la grève, débutée mardi soir, a déjà coûté à la SNCF. C'est son président, Guillaume Pepy, qui l'a annoncé ce lundi matin, alors qu'une partie des cheminots poursuit le mouvement social pour la sixième journée consécutive. En moyenne, la grève coûte ainsi 14 millions d'euros par jour. Ce chiffre ne tient pas compte de l'éventuel coût du dispositif mis en place par la compagnie ferroviaire pour permettre aux étudiants de se rendre dans les centres d'examen pour passer leurs épreuves du baccalauréat. La SNCF a ainsi mobilisé 10.000 agents administratifs, sur la base du volontariat. «Aucune estimation n'a encore été effectuée», répond la SNCF.

Dans le détail, c'est le manque à gagner lié aux trains qui ne circulent pas qui coûte le plus cher à la société. Le patron de la SNCF, avec des experts, l'a chiffré entre 40 et 50 millions d'euros. «Des trains qui ne circulent pas, c'est autant de recettes en moins pour la compagnie», déclare-t-on à la SNCF qui n'a pas souhaité préciser le nombre de trains supprimés, ni celui des personnes qui ont annulé leur voyage.

Le coût de l'indemnisation aux abonnés pourrait grimper à 45 millions

À cette quarantaine de millions d'euros, s'y ajoute l'indemnisation exceptionnelle pour les abonnés au train dévoilée ce vendredi, sous la forme d'une réduction de 20% sur le prix du coupon mensuel en juillet. Un geste qui va coûter une «trentaine de millions d'euros» à la compagnie ferroviaire. La grève ayant été reconduite pour mardi, cette compensation grimpe automatiquement à 33%, soit un tiers de réduction du prix du billet, comme l'a annoncé Guillaume Pepy ce lundi matin. Le manque à gagner de cette mesure augmente donc ainsi de 15 millions d'euros. Ce qui porte le coût total de la grève - suppressions de trains et indemnisations des abonnés - à 109 millions d'euros à partir de demain.

Malgré les appels pressants à reprendre le travail, les cheminots, notamment CGT et SUD-rail, continuent leur grève et aucune sortie de crise ne s'esquisse avant le débat parlementaire. Du coup, le coût pourrait allégrement dépasser les 100 millions d'euros.«C'est d'ores et déjà la grève la plus coûteuse pour la SNCF depuis 2001», affirme-t-on du côté de la SNCF. Le mouvement avait duré près de deux semaines. Selon l'Institut français pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques, il avait coûté, à l'époque, 1 milliard de francs, soit 145 millions d'euros. Si l'on s'en tient à la moyenne quotidienne de 14 millions d'euros, ce chiffre pourrait être atteint ce vendredi, si la grève était reconduite.

VIDÉO - «Une grève inutile et coûteuse», selon Frédéric Cuvillier, secrétaire d'État aux Transports.

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57 commentaires
  • markus L001

    le

    Petite suggestion contributive au plein emploi : Que les cheminots, sérieux, et, je sais que c'est la majorité, prennent leurs précautions et s'informent au préalable pour la recherche d'un poste, la DB, Chemins de fer allemands recrute, même leur secteur fret, en collaboration avec Schenker, fait de gros benéfices, et là bas, vous ne serez pas inquioétés pour le paiement des jours de grêve, car les syndicats , qui sont de vrais syndicats avec de nombreux adhérents, et qui gèrent bien leur capital, disposent de fonds leur permettant de payer-eux-mêmes les jours de grève, ceci dans le public, comme dans le privé, ceci a pour autre conséquence, que les menaces de grêve sont prises au sérieux par le patronat, car, ils savent qu'il n'y aura pas d'heures supplémentaires de récupération (comme en 1968), pour récupérer le gain perdu, c'est pourquoi, les concertations sont promptes et efficaces. Qu'on se le dise.

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