Jean-François Copé en a appelé à "l'esprit de résistance" face à la politique "désastreuse" des socialistes , mercredi soir lors d'un meeting de soutien au candidat de son parti, Sylvain Berrios, pour les élections municipales à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne).

Jean-François Copé estime que les révélations de Closer sont désastreuses pour l'image de la fonction présidentielle.

afp.com/Bertrand Guay

Jean-François Copé se détache quelque peu du soutien affiché jusqu'à présent à François Hollande par la classe politique au nom du respect de la vie Privée, après les révélations de Closer sur sa liaison supposée avec Julie Gayet. "Tout cela est désastreux pour l'image de la fonction présidentielle", a déclaré Jean-François Copé lors de l'émission "C/Politique" sur France 5. "Il n'y a qu'à lire les titres de la presse internationale. Quand ils parlent de la France en ce moment, c'est soit pour parler de cette affaire, soit de l'affaire Dieudonné", a poursuivi le président de l'UMP.

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"Une leçon d'humilité" pour Hollande

Tout en se déclarant "très attaché au respect de la vie privée", il a estimé que cette affaire était "une leçon d'humilité" pour le chef de l'Etat. "Quand on fait la liste des 'moi président' qu'il nous avait assénés, avec rétrospectivement beaucoup de prétention", durant la campagne présidentielle, "il ne reste plus grand-chose de tout cela et c'est la fonction présidentielle qui est profondément atteinte", a-t-il jugé. Il faut, selon lui, "être très vigilant quand on est président de la République par rapport à toutes ces questions". "La publication des photos, tout le monde le regrette, mais c'est ainsi, c'est la société dans laquelle nous vivons", a-t-il considéré.

Filippetti riposte...

"Ce qui est désastreux, c'est de faire une tentative d'instrumentalisation politique d'une affaire privée", a rétorqué la ministre de la Communication, Aurélie Filippetti, interrogée à ce sujet par BFM TV. "Je crois que M. Copé aurait mieux fait de garder une certaine réserve vis-à-vis de ce qui doit demeurer une affaire strictement privée. Chaque homme politique, Jean-François Copé comme les autres, a droit au respect de sa vie privée", a-t-elle déclaré.

"Les Français n'ont pas envie qu'on en parle, ils considèrent que c'est privé. Ils ne jugent pas le président de la République là dessus, ils le jugent sur la politique qu'il mène", a affirmé la ministre. Mme Filippetti s'était un peu plus tôt refusée à commenter l'hospitalisation de Valérie Trierweiler, confirmée par le cabinet de la compagne du président de la République. "Qu'il y ait hospitalisation ou non - je n'en sais rien ! -, à ce moment-là, on est dans un domaine encore plus sacré que le respect de la vie privée, celui du secret médical", a ajouté la ministre.

... Harlem Désir aussi

Le premier secrétaire du PS, Harlem Désir, a de son côté qualifié d'"indignes" les propos de Jean-François Copé. Dans une déclaration à l'AFP, le numéro un socialiste dit sa "consternation" après avoir pris connaissance des déclarations du président de l'UMP.

"Jusqu'à ce jour tous les responsables politiques, tous partis confondus, s'en étaient tenus au respect de la règle qui veut qu'une digue soit érigée entre vie privée et vie publique", rappelle-t-il. "Il est vrai", poursuit Harlem Désir, "que ce n'est pas la première fois que M. Copé franchit des digues". "M. Copé à nouveau se distingue, il ne peut s'empêcher de faire de la politique politicienne et par ses propos indignes c'est lui qui rabaisse le débat politique. Son comportement n'est pas à la hauteur de ce qu'on attend du responsable d'un grand parti d'opposition", affirme le premier secrétaire.

Dimanche, le président de l'UMP a estimé qu'avec la révélation de la liaison supposée du chef de l'Etat avec la comédienne Julie Gayet "la fonction présidentielle (était) profondément atteinte". "Tout cela est désastreux pour l'image de la fonction présidentielle", a-t-il dit aussi.

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