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Quatre objectifs manqués par Hollande en 2013

François Hollande s'était engagé en septembre 2012 à inverser la courbe du chômage en 2013. En vain . Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

L'inversion de la courbe du chômage n'est pas le seul engagement non tenu du chef de l'Etat en 2013. Logement, impôts ou encore déficit : là aussi, la réalité n'a pas été à la hauteur des objectifs.

Si la promesse d'inverser la courbe du chômage en 2013 est l'engagement non tenu le plus célèbre de François Hollande, il est d'autres domaines où la réalité a fini par démentir l'optimisme initial du chef de l'Etat. Revue de détails de ces principaux engagements manqués en 2013.

• L'inversion de la courbe du chômage. C'est le pari manqué le plus flagrant et le plus coûteux politiquement de François Hollande. En septembre 2012 sur le plateau de TF1, le chef de l'Etat s'était engagé à «inverser la courbe du chômage d'ici un an», avant de repousser l'échéance à la fin de l'année 2013. Las, le mois dernier, la France comptait 177.800 de chômeurs de plus qu'un an auparavant et 10.200 de plus qu'en novembre. Leur nombre mensuel n'aura finalement diminué qu'une fois au cours de l'année dernière (en octobre), si l'on excepte le mois d'août, dont les chiffres ont été faussés par un bug de SFR, prestataire de Pôle emploi. La progression du chômage a cependant été ralentie par le gros vivier d'emplois aidés déployé par le gouvernement. Ainsi au dernier trimestre, le nombre de chômeurs supplémentaire a été de 2500 en moyenne contre 33.000 au premier.

• Les constructions de logements neufs. Lors de la campagne présidentielle, le chef de l'Etat s'était engagé à construire 2,5 millions de logements durant son quinquennat, soit 500.000 logements par an. Mais en 2013, selon les donnés publiées mardi par le ministère du Logement, seuls 332.000 logements ont été mis en chantier. C'est 4% de moins que l'année dernière, qui n'était pourtant pas un bon millésime. «On construit moins, c'est vrai, on est dans une période de crise, mais on a bien résisté», s'est défendue Cécile Duflot sur i-Télé. Là encore, la faible croissance économique a compromis les objectifs initiaux du gouvernement en frappant de plein fouet le secteur du bâtiment. Et ce malgré les mesures de relance adoptées, comme la baisse de la TVA sur la construction de HLM, le nouveau prêt à taux zéro ou encore la réduction des délais de procédure.

• La stabilisation de l'impôt des ménages. En septembre 2012, Jérôme Cahuzac, alors ministre du Budget, promet qu'il n'y aurait «pas d'effort fiscal supplémentaire» après 2013 et qu'à partir de 2015, le gouvernement «commencerait à diminuer les prélèvements obligatoires». Au moment de la présentation du projet de Budget pour 2014, le ton change radicalement: confronté à des rentrées fiscales plus basses que prévues, Jean-Marc Ayrault a «assumé d'avoir été obligé d'augmenter les impôts». La pause fiscale tant attendue par les ménages attendra désormais 2015. En guise de stabilisation, ils écoperont cette année d'une hausse de la TVA de 19,6% à 20%, d'un abaissement du plafond du quotient familial ou encore de la fin de l'exonération fiscale sur les complémentaires santé.

• Un déficit à 3% du PIB en 2013. C'était l'un des 60 engagements du candidat Hollande, qui avait aussi promis le retour à l'équilibre budgétaire en 2017. «Le contexte économique qui s'est dégradé ne permettra pas de tenir l'objectif en 2013, a rapidement acté le gouvernement. Demander davantage d'efforts aux Français ne serait pas raisonnable». C'est désormais en 2015 qu'il espère atteindre les fameux 3% de déficit. Pierre Moscovici a assuré la semaine dernière à l'Assemblée nationale que cet engagement, scruté par la Commission européenne, serait tenu. Mais le gouvernement multiplie les annonces coûteuses en faveur des entreprises alors qu'il s'est engagé à ne plus augmenter les impôts des ménages. Les économies réalisées devront être conséquentes pour ne pas faire déraper à nouveau le déficit... D'autant plus qu'avant même l'annonce du pacte de responsabilité, la Commission prévoyait un déficit à 3,7% du PIB à cet horizon.

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110 commentaires
  • après demain

    le

    Aussi parmi les affirmations contredites par les faits, ces mots sur un ton sentencieux adressés à un gamin au salon de l'agriculture (s.e), s'agissant d N. Sarkosy : "tu ne le verras plus..."

  • klikette

    le

    arrêtez de rêver les socialos sont des bourges,ils ponctionnent l'ouvrier ce n'est plus le temps de G Marchais qui défendait l'ouvrier vous avez voulu hollande pour virer sarko et maintenant vous venez vous plaindre la prochaine fois arrêtez de croire les politiques eux veulent la place avec un super salaire et les bons avantages c'est incroyable comme les Français sont des moutons enfin certains

  • c'étaitmieuxavant

    le

    SARKOZY s'est fait élire sur " je ramènerai le chômage en dessous des 5%.
    Bon bin c'est raté et il a été viré.
    HOLLANDE subira le même sort, sauf si les choses vont mieux au terme de ses 5 années.

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