L'ancien secrétaire d'Etat Georges Tron arrive dans un meeting de campagne pour les élections législatives, en juin 2012 à Draveil, dans l'Essonne.

Georges Tron a beneficié d'un non-lieu. L'ex-ministre UMP était accusé de viols et d'agressions sexuelles par deux anciennes employées municipales de sa commune de Draveil (Essonne).

AFP / KENZO TRIBOUILLARD

25 mai 2011: le début de l'affaire

Une enquête préliminaire est ouverte à Evry après une plainte déposée contre Georges Tron, alors secrétaire d'Etat à la Fonction publique. Deux ex-employées de la mairie de Draveil, dans l'Essonne, dont il est maire, l'accusent de "harcèlement sexuel".

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L'une comme l'autre dénoncent dans la presse de nombreux gestes déplacés du maire dans la foulée de leur embauche, sous couvert de réflexologie (massage thérapeutique des pieds).

Georges Tron se défend en niant les faits et parle de deux personnes "dans des situations différentes", qui ont "eu maille à partir avec la collectivité qui les employait".

>> Lire notre éclairage.Affaire Tron: "Masser les pieds est une forme de harcèlement sexuel"

29 mai 2011: la démission du gouvernement

Georges Tron aurait souhaité se battre tout en restant au gouvernement. Mais sur demande du Premier ministre François Fillon, le secrétaire d'Etat à la fonction publique a remis sa lettre de démission le 29 mai 2011.

"En ma qualité de simple citoyen, je ferai une affaire personnelle de faire reconnaître mon innocence en combattant les accusations vindicatives de deux anciennes collaboratrices, dont l'une a été licenciée pour avoir détourné les deniers publics qui lui étaient confiés et l'autre a quitté ses fonctions en raison d'un comportement indigne", écrit-il.

>> Retrouvez les détails de sa lettre de démission

31 mai 2011: la plainte de Marine Le Pen

Marine Le Pen dépose . L'ex-secrétaire d'Etat à la fonction publique accuse en effet la présidente du FN d'être à l'origine des poursuites pour harcèlement sexuel contre lui. Marine Le Pen estime qu'il "cherche à atteindre sa réputation pour essayer de sauver la sienne".

5 juin 2011: le témoignage d'un ex-collaborateur

Cet ancien coordinateur des services de la mairie de Draveil n'a pas été témoin direct de faits mais il assure que l'une des deux accusatrices lui aurait relaté des agressions sexuelles au moment des faits.

L'une des deux plaignantes "est venue me voir à l'époque. Elle m'a tout raconté à propos du harcèlement sexuel qu'elle subissait. (Elle) était ravagée par cette histoire avec Georges Tron. Je l'ai vue vrillée, anéantie", raconte cet ancien coordinateurs des services du maire de Draveil (Essonne).

22 juin 2011: la mise en examen

Le maire de Draveil est placé en garde à vue le 20 juin 2011 par la police judiciaire de Versailles. Une perquisition a été menée à la mairie de Draveil et une adjointe au maire, Birgitte Gruel, est elle aussi placée en garde à vue.

Il est mis en examen deux jours plus tard pour "viols en réunion et viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité" mais est laissé en liberté sous contrôle judiciaire.

>> Lire notre enquête: Tron mis en examen, qui est derrière?

28 juin 2011: retour à l'Assemblée, levée de l'immunité parlementaire

L'ancien secrétaire d'Etat à la Fonction publique fait son retour à l'Assemblée nationale le 28 juin, sous le coup de sa mise en examen dans une affaire de viols.

Le 30 juin, le Bureau de l'Assemblée nationale décide cependant de la levée de son immunité parlementaire.

11 octobre 2011: nouvelle plainte

Une ancienne attachée parlementaire du maire de Draveil porte plainte pour "harcèlement moral." En mai, Georges Tron avait démissionné de son poste de secrétaire d'Etat à la Fonction publique après avoir été accusé de harcèlement sexuel par trois anciennes employées municipales. La plainte classée sans suite un mois plus tard.

10 mai 2012: la confrontation

Deux versions des faits s'affrontent dans le bureau du juge. Celle de Georges Tron, qui nie les faits et met en avant la thèse du complot fomenté par le Front National, et celle des plaignantes, Eva Loubrieu et Virginie Faux, anciennes employées municipales qui l'accusent de viol sous couvert de réflexologie plantaire.

17 juin 2012: la défaite aux législatives

Les conséquences de sa mise en examen? Le 17 juin, Georges Tron est largement battu dans la 9 circonscription de l'Essonne. C'est son adversaire socialiste Thierry Mandon qui est élu obtenant 56,75 % des voix.

10 décembre 2013: le non-lieu

Suivant les réquisitions du parquet, les juges d'instruction ont conclu à un non-lieu pour Georges Tron et son adjointe à la culture, elle aussi mise en cause dans cette affaire.

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