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La dette ne baissera pas avant 2016

Le gouvernement prévoit une stabilisation de la dette à 95,6 % du PIB l’an prochain. Pour la première fois, les dépenses publiques vont reculer en 2015.

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Les dépenses de l’ensemble des administrations publiques (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) vont progresser à un rythme historiquement faible.

Par Vincent Collen

Publié le 23 avr. 2014 à 12:43

Les efforts de réduction du déficit ne suffiront pas à faire reculer la dette publique de la France l’an prochain. Elle devrait représenter l’équivalent de 95,6 % du PIB en 2015, prévoit le gouvernement dans le programme de stabilité présenté ce mercredi, soit le même niveau qu’en 2014. La décrue de l’endettement ne démarrerait qu’en 2016, estime Bercy, grâce à la réduction du déficit. La dette redescendrait à 94,2 % du PIB en 2016, puis 91,9 % en 2017.

Les dépenses de l’ensemble des administrations publiques (Etat, Sécurité sociale et collectivités locales) vont progresser à un rythme historiquement faible. En 2014, la dépense publique n’augmentera que de 0,3 % en volume, précise le document transmis au Parlement. L’an prochain, pour la première fois, la dépense reculerait même légèrement, de 0,3 %.

Le gouvernement promet en particulier un net ralentissement des dépenses de protection sociale. Pour l’assurance-maladie, elle ne devront pas dépasser 2 % en moyenne sur la période 2015-2017, du jamais vu. Manuel Valls a annoncé 10 milliards d’euros d’économies dans ce domaine - par rapport à l’augmentation « spontanée » - d’ici à la fin du quinquennat. Le ministre des Finances, Michel Sapin, a confirmé mercredi devant les députés que ces économies dans le secteur de la santé seraient réalisées « sans jamais réduire la prise en charge des soins ». Il n’y aura pas de déremboursements, promet l’exécutif.

Recul des prélèvements obligatoires

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Grâce au gel des prestations sociales jusqu’en octobre 2015, les dépenses de retraite ne progresseront que de 2,7 % par an pendant trois ans. Quand aux aides aux familles et au logement, elles n’augmenteraient pas du tout cette année, et leur progression serait limitée à 0,2 % par an d’ici à 2017. Là encore, un niveau historiquement faible. Le gouvernement prévoit aussi un ralentissement des dépenses d’assurance-chômage.

Côté recettes, le programme de stabilité table sur une baisse continue du taux de prélèvements obligatoires, après quatre années de hausse (2010-2013) et une stabilisation en 2014. Les impôts, taxes et cotisations représenteraient au total 45,6 % du PIB en 2015, contre 45,9 % en 2014. Le recul serait ensuite plus limité. Le taux redescendrait à 45,3 % du PIB en 2017.

Le gouvernement précise aussi la façon dont seront répartis, au cours des trois prochaines années, les 50 milliards d’euros d’économies. « Une part conséquente » sera mise en œuvre dès l’année prochaine : 21 milliards. Il y aura ensuite 16 milliards de réduction de la dépense en 2016 et 13 milliards en 2017.

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