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Jean-Noël Guérini entendu par la police dans une nouvelle affaire

Jean-Noël Guérini est visé par plusieurs affaires instruites à Marseille par le juge Charles Duchaine. ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP

Le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire sur des avantages présumés «indus» accordés à des membres du cabinet du président du conseil général des Bouches-du-Rhône.

Jean-Noël Guérini a déjà été mis en examen à trois reprises. Mais, aujourd'hui, c'est une autre affaire qui intéresse la police judiciaire à Marseille. Mardi, le président socialiste du conseil général des Bouches-du-Rhône a été de nouveau entendu par les enquêteurs. Ces derniers s'interrogent sur le paiement d'heures supplémentaires à certains collaborateurs de l'élu. Selon des sources concordantes, il s'agit d'huissiers dont certains ont par ailleurs été désignés comme «grands électeurs», en vue des élections sénatoriales de septembre pour lesquelles Jean-Noël Guérini a annoncé qu'il présenterait sa propre liste. Le parquet de Marseille a ouvert une enquête préliminaire pour «détournement de fonds publics et recel de détournement de fonds publics» dans cette nouvelle affaire. Cette décision intervient à la suite d'un signalement de la chambre régionale des comptes.

En octobre, celle-ci avait relevé, dans son rapport annuel, «de nombreuses irrégularités permettant d'accorder des avantages indus à certains agents en poste au cabinet de la présidence (du conseil général, NDLR), grâce à l'attribution d'heures supplémentaires forfaitisées mais non réalisées». Ainsi, «les huissiers et les standardistes» sont payés «de façon récurrente, 39 heures par mois, constituant ainsi un complément de revenu représentatif de 10 à 12 semaines de rémunérations supplémentaires» sans compter la perception d'une «indemnité d'administration et de technicité du fait des horaires et sujétions particulières inhérents à leur poste», notait la chambre. Les magistrats s'étonnaient par ailleurs que les huissiers bénéficiaient «d'un forfait de 39 heures supplémentaires, réparties en 20 heures supplémentaires et 19 heures de travail le dimanche, qui peuvent être regardées comme fictives».

À l'époque, Jean-Noël Guérini avait affirmé que cela concernait 6 huissiers sur quelque 8000 agents et que tout avait été régularisé. Le sénateur socialiste s'était même dit «très satisfait des conclusions de la chambre régionale des comptes». Il s'agit pourtant d'une nouvelle casserole qui risque d'écorner un peu plus l'image du socialiste marseillais. Jean-Noël Guérini est visé par plusieurs affaires instruites à Marseille par le juge Charles Duchaine. Il a été plusieurs fois mis en examen, notamment pour association de malfaiteurs, dans l'enquête sur deux affaires de marchés publics impliquant son frère Alexandre. Il a également été mis en examen pour détournement des fonds publics dans l'affaire du licenciement présumé abusif de son ancien directeur de cabinet au conseil général, Jean-David Ciot.

Ces procédures agacent au Parti socialiste. Fin janvier, le PS a lancé une procédure d'exclusion à son encontre. D'autant que l'ancien homme fort du PS marseillais sème le trouble dans les municipales. Il a apporté haut et fort son soutien à Lisette Narducci (PRG) dans le 2e secteur, face au socialiste Eugène Caselli, président de la communauté urbaine.

(Avec AFP)

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