Municipales à Bordeaux : le candidat PS s'avoue déjà vaincu face à Juppé

 

«J'ai enseigné la communication politique pendant des années, je suis historien, je sais qu'à ce stade on ne remonte pas» confie Vincent Feltesse, tête de liste PS-EELV à Bordeaux. 
«J'ai enseigné la communication politique pendant des années, je suis historien, je sais qu'à ce stade on ne remonte pas» confie Vincent Feltesse, tête de liste PS-EELV à Bordeaux.  (AFP/JEAN-PIERRE MULLER.)

    «A ce stade on ne remonte pas». A trois semaines des municipales, le candidat PS à Bordeaux (Gironde) prédit déjà sa défaite. Alors que

    , son challenger ne semble se faire aucune illusion. «Arriver au second tour c'est compliqué. Pour l'instant, nous n'avons pas trouvé la martingale» a admis ce vendredi le candidat socialiste.

    «J'ai enseigné la communication politique pendant des années, je suis historien, je sais qu'à ce stade on ne remonte pas» confie-t-il. Il y a quelques jours, un

    Dans cette ville réputée conservatrice, où la droite n'a pas été battue «depuis 66 ans», Vincent Feltesse, président du Conseil général et ancien maire de Blanquefort (Gironde), savait que la bataille serait très difficile. En effet, depuis qu'il a été élu pour la première fois en 1995, Alain Juppé l'a toujours emporté au premier tour.

    Multipliant les déplacements sur le terrain, Vincent Feltesse n'a pourtant pas ménagé ses efforts, proposant pour la ville une «pépinière des solidarités numériques» dans un quartier peu favorisé, ou encore un «Office de la tranquillité publique» pour régler les différends de voisinage. Mais Vincent Feltesse n'a pas réussi à faire décoller sa campagne. «On dit tellement que tout va bien à Bordeaux». Il y a des failles malgré tout, mais les gens, y compris ceux qui souffrent, n'ont pas cette représentation. Il y a un décalage entre la perception des gens et la réalité» juge-t-il. Le socialiste estime aussi avoir pâti d'un «contexte national pourri».

    Du coup, Vincent Feltesse se projette déjà...en 2020. «C'est le dernier mandat d'Alain Juppé. Il n'y a pas de nouvelle tête à droite, alors que la ville change. Cela sera beaucoup plus jouable». Et de promettre : «Je me relèverai et je retournerai au combat. Je siégerai au Conseil municipal. J'y mènerai une opposition intraitable. Et en 2020, je me représenterai.» En attendant, il espère garder son siège de président de la Communauté urbaine de Bordeaux.

    Alain Juppé, quant à lui, a profité de sa popularité mercredi

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