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Une semaine particulièrement délicate pour François Hollande

François Hollande samedi à Andorre. FRED DUFOUR/AFP

Conflits sociaux, dossiers industriels, textes sensibles au Conseil des ministres : le président sera sur tous les fronts.

C'est la semaine de tous les dangers. Comme chaque samedi, François Hollande a réuni ses plus proches collaborateurs pour un déjeuner de travail à l'Élysée qui a pris ce week-end des allures de veillée d'armes. Le président sait que les prochains jours s'annoncent tendus et qu'il va devoir se battre sur tous les fronts. «La nouvelle étape du quinquennat, lancée le 14 janvier, entre dans une séquence charnière, difficile, reconnaît un conseiller élyséen. Beaucoup de textes arrivent au Parlement, sur fond de conflits sociaux qui doivent être réglés. Le président est déterminé à avancer, même si les résultats se font attendre et si les dernières élections ont suscité un choc. C'est dans l'adversité qu'il faut tenir bon.»

L'adversité sociale, d'abord. Dimanche, la grève des cheminots - qui s'opposent à la réforme ferroviaire, examinée à partir de mardi à Assemblée - a été reconduite pour un sixième jour, alors que les lycéens sont attendus lundi pour le bac. Les appels répétés de l'exécutif à arrêter la grève sont, pour l'heure, restés lettre morte. La fermeté de Hollande, affichée vendredi depuis Andorre, a été relayée ce week-end par le premier ministre, Manuel Valls («Il faut arrêter cette grève») et le ministre des Finances, Michel Sapin, pour qui il n'y a aucune raison de différer une réforme de «bon sens».

Ce week-end, le chef de l'État, qui a songé à répondre par écrit à la lettre que lui avait adressée le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, y a finalement renoncé. «Il n'était pas utile de présidentialiser le conflit», explique un conseiller. Le président a laissé le premier ministre monter au front samedi. Et pousse en première ligne le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier: «Sa porte est ouverte à tous ceux qui veulent négocier», argue-t-on à l'Élysée. «Ces conflits sociaux, les transports, les intermittents… doivent être réglés», avance-t-on dans l'entourage du chef de l'État. «On ne va pas passer l'été là-dessus», s'agace un haut gradé du Palais.

«Marqueurs du quinquennat»

Cette semaine s'annonce également délicate sur le plan de l'actualité gouvernementale. Plusieurs textes hautement sensibles seront examinés mercredi en Conseil des ministres: projet de loi rectificative de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui hérisse une partie de la majorité, réforme territoriale, communication sur la transition énergétique. Une réunion du groupe PS sur le projet de loi de finances rectificative, mardi, s'annonce tendue alors que certains députés socialistes sont déterminés à amender les textes budgétaires, en s'exonérant de la discipline de groupe. «Ces trois textes sont des marqueurs du quinquennat, fait valoir un conseiller élyséen. Ils sont l'incarnation de la capacité du gouvernement et du président à réformer.» Mais le PLFSS et la réforme territoriale sont des épouvantails pour une partie de la gauche.

Hollande devra gérer en outre plusieurs dossiers industriels lourds, dont Alstom. Il présidera, mardi, une nouvelle réunion de ministres sur le sujet, à laquelle participera Valls. Jeudi, se tiendra un conseil de défense consacré à l'actualité internationale, dont l'Irak. Pour respirer, le président mise sur le Mondial, qui «accapare les Français». Hollande a renoncé à un déplacement envisagé jeudi, jugeant inutile de faire passer de nouveaux messages dans ce contexte, alors que la moitié des unités de bruit médiatiques mesurées par le gouvernement sont liées au football. Le président, qui a été «grisé» par le succès du 6 juin, selon un proche, compte aussi capitaliser sur les commémorations de cet été. Il a présidé une réunion samedi matin à l'Élysée sur ce sujet «rassembleur». Le 28 juin, Hollande déjeunera avec le chef du gouvernement italien, Matteo Renzi, au fort de Brégançon, le jour où la résidence présidentielle doit être ouverte au public. «Le mois de juin est un mois crucial, s'inquiète un proche. Hollande n'a pas droit à l'erreur.»

Une semaine particulièrement délicate pour François Hollande

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85 commentaires
  • expat003001001

    le

    La dernière phrase dit "hollande n'a pas droit à l'erreur" . Ce type est lui même une erreur, cherchez l'erreur.

  • NICOLE BONNARDOT ma page

    le

    Et ils sont fiers,de, leurs turpitudes, ils n'ont rien compris, nous n'en voulons plus de la politique de gauche encore moins celle de la gauche du PS, ce que nous voulons ce sont des élections législatives. Le PS aura tout détruit en 2ans; chapeau, il s'est fait élire en ignorant volontairement les réalités économiques, et ils ont le culot de remettre tout sur le PDT Sarkozy, alors que la dette a commencer sous Mittérant et depuis ça a continuer, quand on est nul on reste nul qu'il dégage lui et sa clique de guignols."a bon entendeur".......

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