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Pacte de responsabilité : dialogue de sourds au PS

Le Premier ministre a défendu lundi 10 février la baisse des charges des entreprises. La gauche du PS la conteste et réclame une autre politique.

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Le ministre de la Consommation, Benoît Hamon, juge le pacte « déséquilibré »

Par Elsa Freyssenet

Publié le 10 févr. 2014 à 21:12

C’est un curieux ballet qui se tenait l’après-midi du 10 février dans le hall de la Maison de la chimie à Paris. D’un côté le Premier ministre venu défendre le pacte de responsabilité au séminaire organisé par le PS sur le sujet ; de l’autre, les responsables de l’aile gauche du PS et les fidèles du ministre Benoît Hamon, auteur d’un texte jugeant le pacte « déséquilibré » et contestant, globalement, la politique de François Hollande. « Pour faire réussir la France, le PS a une responsabilité particulière. On n’a pas à se laisser aller à des débats secondaires », a commenté Jean-Marc Ayrault. « Le PS n’est pas caporalisé. Je ne sais pas si le débat est ouvert mais on va l’ouvrir », a répondu à distance le porte-drapeau de l’aile gauche du PS, Emmanuel Maurel.

Dans le huis clos du séminaire, il n’y a pas eu d’affrontement – Matignon s’en était assuré par avance –, mais un dialogue de sourds. « Il n’y a pas de réponse aux questions que nous posons », a regretté Guillaume Balas, proche de Benoît Hamon.

Le dialogue social : « la première contrepartie »

Il pouvait difficilement en être autrement tant les positions sont, de part et d’autre, éloignées. La gauche du PS a bu du petit-lait en entendant Eric Heyer, économiste à l’OFCE, évoquer « un risque de déflation » si tous les pays européens mènent une politique de l’offre. Tout en jugeant « légitimes » les interrogations, le Premier ministre a, lui, appelé tous les socialistes à se mobiliser pour faire réussir le pari de François Hollande. Et d’inciter les députés à « pousser » tous leurs interlocuteurs syndicaux à s’engager dans le débat sur les contreparties (FO et la CGT refusent). Pour Jean-Marc Ayrault, « la première contrepartie » est le dialogue social. Il a aussi parlé emploi, formation professionnelle et a souhaité « aller plus loin sur la formation en alternance ».

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Alors que la remise à plat fiscale est passée au second plan ces dernières semaines et que François Hollande est très prudent sur la fiscalité des ménages, le chef du gouvernement a, lui, insisté : « La réforme fiscale des ménages aura lieu et aucune hypothèse n’est fermée. » Et d’ajouter : « Si, un jour, on fait le prélèvement à la source et la fusion RSA-PPE, ce sera une révolution. » Du coup, l’aile gauche du PS l’a pris comme un encouragement à relancer des propositions. « On va remettre une pièce dans la machine », glisse le député de l’Essonne Jérôme Guedj.

Pour en savoir plus :

DOSSIER Pacte de responsabilité  : le donnant-donnant de Hollande aux entreprises

Pacte de responsabilité : le PS se penche sur les contreparties

Elsa Freyssenet

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