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Élus parisiens, ils revendiquent le droit de vivre dans des logements sociaux

La maire PS de Paris, Anne Hidalgo lors d'une séance du Conseil de Paris Abaca/Lemouton Stephane/ABACA

LE SCAN POLITIQUE - Priés de déménager par Anne Hidalgo, certains élus parisiens de gauche crient au «populisme».

Exit les élus parisiens des logements sociaux de la capitale. Anne Hidalgo ne veut plus de polémique. Mais la consigne de la maire PS de Paris passe mal chez certains élus.

Claudine Bouygues, conseillère de Paris PS du XVIIIe arrondissement, ne veut pas quitter son 56m² payé 700 euros par mois. «Je vis seule et je n'ai que mon indemnité de 3449 euros pour ressource. Je partirai si la commission de déontologie me le demande», explique l'élue au journal Le Monde .

«Pas assez d'élus de gauche dans les HLM»

Même refrain pour Didier Guillot, lui aussi conseiller de Paris PS du XVIIIe arrondissement. «Au risque de choquer, je considère que quand on est de gauche, le problème n'est pas d'avoir quelques élus dans des logements des bailleurs institutionnels - qui dans 90% des cas ne sont même pas sociaux - mais au contraire, d'avoir bien trop peu de nos élus vivant dans les vrais HLM», détaille-t-il sur son blog après s'est fait épingler par Le Point pour son appartement de 113m² loué 2 000 euros.

Didier Guillot y vit avec sa femme et ses trois enfants. Il insiste: «Interdire à des habitants d'ensemble HLM de se présenter à une élection et de pouvoir être élu au Conseil de Paris est donc non seulement une absurdité politique mais un contresens absolu. Le PS, le PC, le PG et les Verts devraient avoir davantage de représentants qui vivent dans ces ensembles au lieu de leur en interdire l'accès. Ils devraient s'honorer à avoir des élus qui représentent la diversité sociale des Parisiens et de ses quartiers.» L'élu parisien refuse de «céder au populisme et au poujadisme d'une presse qui se régale à dézinguer de l'élu pour faire le lit tranquille du FN.»

Candidate aux dernières élections municipales, Danielle Simonnet (Parti de gauche) partage cet avis: «Les élus sont des citoyens comme les autres avec les mêmes droits», lance-t-elle au Monde. «Il y aurait plus d'élus vivant en logement social, la gauche ferait de la politique autrement», explique celle qui occupe «un logement à loyer libre non conventionné» de 81m² dans le XXe arrondissement pour 1385 euros.

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