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L'autoentrepreneuriat a fait émerger de nouveaux profils

La moitié des autoentrepreneurs exercent sous ce régime pour avoir une activité de complément et un revenu d'appoint.

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Par Marie Bellan

Publié le 5 févr. 2014 à 01:01

On sait qu'ils sont nombreux - près d'un créateur d'entreprise sur deux - mais on ne connaît souvent pas bien leur profil. Les autoentrepreneurs ont des trajectoires et des caractéristiques très diverses. Une étude de l'Insee, qui paraît aujourd'hui, permet de mieux cerner ces différentes catégories, et surtout de montrer que les autoentrepreneurs sont loin de se cantonner à la seule activité de bricolage ou d'artisanat, comme le débat qui a sévi au printemps dernier avait tendance à le laisser croire.

Le plus frappant depuis l'apparition du régime de l'autoentrepreneur en 2009 est l'augmentation très forte de la création d'entreprises comme complément d'activité. Selon l'étude de l'Insee, plus de la moitié des autoentreprises immatriculées au premier semestre 2010 jouaient ce rôle. Le régime permet ainsi de se constituer un revenu d'appoint ou de donner un cadre légal à une activité secondaire existante.

Activité de complément

Quatre profils types correspondent à ce cas de figure. Les salariés du privé d'abord, plutôt jeunes et provinciaux, qui se servent du régime pour exercer une activité secondaire avec peu de moyens. 87 % d'entre eux n'ont jamais créé d'entreprise auparavant et leur activité est souvent centrée sur le commerce ou les services à la personne. Le deuxième profil est celui des retraités qui valorisent ainsi une expérience passée (41 % avaient déjà créé une entreprise) et exercent dans le domaine du conseil. D'après l'Insee, seuls 3 % des autoentrepreneurs parmi les retraités et 15 % parmi les salariés du privé envisagent d'adopter un autre régime. Deux autres profils sont aussi dan une logique d'activité de complément. Ceux qui exercent dans le domaine de l'enseignement ou encore les étudiants. Ces populations, souvent très diplômées, sont aussi habituellement éloignées de la création d'entreprise classique.

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Bien sûr, il existe aussi des personnes pour qui l'autoentrepreneuriat est l'activité principale. On trouve ici beaucoup de « non-diplômés débutants », comme les désigne l'Insee, qui se lancent souvent dans la création d'un commerce. 49 % d'entre eux affirment qu'ils n'auraient pas franchi le pas de la création d'entreprise sans ce nouveau régime. Enfin, dans le domaine de la construction, les autoentrepreneurs sont le plus souvent des hommes, anciens salariés du secteur ou sortant d'une courte période de chômage, qui aspirent à passer en création classique pour 36 % d'entre eux. Pour ces créateurs, l'autoentrepreneuriat est vécu comme une étape avant de passer à un autre statut.

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