5.000 chefs d’entreprises réclament l’abandon du CDD
Les « Dirigeants ulcérés par la politique économique et sociale » réclament une vraie réforme du droit du travail, qu’ils détaillent en 21 points principaux et qui permettrait, selon eux, de créer quelque 300.000 emplois.
Par Les Echos
« Les Dupés », le collectif de plus de 5.000 chefs d’entreprises formé en mai dernier, a lancé « un cri d’alarme » ce mardi, à la veille de l’ouverture des assises de la fiscalité à Matignon. Les « Dirigeants ulcérés par la politique économique et sociale » appellent le gouvernement à baisser les charges sociales et à réformer le droit du travail, dans un délai de 18 mois.
Constatant « l’explosion des charges sociales en France depuis 40 ans pour financer "l’Etat-providence" », ils réclament « sous 18 mois » une baisse de 15,8 points d’Urssaf (10,3 points pour les cotisations patronales, 5,5 points pour les cotisations salariales). Cette mesure représente selon eux un effort de 85 milliards d’euros (25 %) sur le total des dépenses sociales annuelles et « implique une révolution dans les mentalités pour responsabiliser les citoyens », affirment-ils. Elle permettrait « une augmentation de 10 % du salaire net pour redonner du pouvoir d’achat, en économisant 12 % des dépenses sociales collectives par la mutualisation des risques lourds et en ne faisant plus prendre en charge par la collectivité les risques légers », expliquent-ils.
Supprimer les CDD
Le collectif des « Dupés », composé à l’origine d’entrepreneurs du textile de la région de Saint-Etienne, regroupe désormais près de 5.300 signataires en France. Ils proposent, outre la baisse des charges, « 21 solutions de bon sens pour que les employeurs n’aient plus peur d’embaucher ». Son porte-parole, Dominique Jabouley, juge indispensable, à cette fin, de « réformer le droit du travail ». Parmi les 21 solutions qu’ils suggèrent, figurent la suppression des CDD et la création d’un contrat de travail unique, la suppression de l’intervention de l’inspecteur du travail en cas de licenciement pour motif économique, ou encore la suppression de la notion de harcèlement dans le droit du travail.
Le collectif estime que ces 21 mesures permettraient de créer 300.000 emplois.