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Rebsamen annonce 45.000 nouveaux emplois d’avenir

La mesure coûtera 500 millions d’euros. 195.000 jeunes devraient bénéficier de ce contrat aidé d’ici à fin décembre.

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100.000 emplois d’avenir ont été signés en 2013

Par Derek Perrotte

Publié le 3 juin 2014 à 15:29

Mêmes maux, mêmes remèdes : encore et toujours confronté à un chômage des jeunes massif en dépit de sa lente décrue depuis l’été dernier, le gouvernement ressort l’arme des contrats aidés. Ce mardi, en Conseil des ministres, François Rebsamen a annoncé qu’au total, «  95.000 emplois d’avenir pourront être conclus en 2014 », soit 45.000 de plus qu’initialement programmé. Plus précisément, 20.000 seront de « vrais » nouveaux contrats et 25.000 des renouvellements de contrats d’une seule année signés en 2013. De fait, si les emplois d’avenir durent en théorie trois ans, la moitié des 120.000 contrats signés à ce jour sont en fait des CDD de moins de 3 ans, nombre d’employeurs rechignant à s’engager sur une trop longue durée.

Une rallonge de 20.000 contrats uniques d’insertion

Porté par le candidat Hollande et descendants des emplois jeunes de l’ère Jospin, les emplois d’avenir sont réservés aux 16-25 ans peu ou pas qualifiés, destinés en priorité au secteur non marchand et subventionnés par l’Etat à hauteur de 75 % du SMIC. La rallonge annoncée ce mardi, d’un coût de 500 millions d’euros qui s’échelonnera de 2014 à 2017, devrait permettre de porter à 195.000 fin 2014 le nombre de jeunes en emplois d’avenir. François Rebsamen a aussi annoncé une rallonge de 20.000 contrats uniques d’insertion (pour atteindre 400.000 sur l’année). Destinés, eux, à un public plus âgé, ils profiteront en priorité aux chômeurs de longue durée.

Réclamée ces derniers mois par certains députés, une rallonge budgétaire aux contrats aidés était jusqu’ici écartée par le gouvernement alors que 1,3 milliards d’euros étaient déjà inscrits au budget 2014 pour les emplois d’avenir. La hausse du chômage depuis le début de l’année et la gifle aux élections européennes ont changé la donne. Conscient que faute de croissance, l’inversion de la courbe du chômage ne devrait toujours pas intervenir cette année, l’exécutif veut à tout prix éviter d’avoir à assumer de surcroît un redécollage du chômage des jeunes, d’autant plus à craindre que les entrées en apprentissage continuent de chuter. Dans sa volonté d’insérer au forceps les « décrocheurs », l’Etat pourra aussi s’appuyer sur les 620 millions d’euros de fonds que va lui verser Bruxelles dans le cadre du plan européen pour l’emploi des jeunes adopté en 2013, dont François Rebsamen a présenté ce mardi la déclinaison en France.

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« Une mesure nécessaire »

Réagissant à la rallonge d’emplois d’avenir, Véronique Descacq (CFDT) salue « une mesure nécessaire dans le contexte actuel » mais pointe que « la quantité ne doit pas se faire au détriment de la qualité » des emplois proposés et de l’accompagnement lié. Même réaction à FO, où Stéphane Lardy rappelle que « l’objectif était que ces contrats aient une durée de 3 ans, le temps d’avoir un vrai parcours de qualification » et exprime « des inquiétudes sur le financement du volet formation » qui doit accompagner ces contrats. Le ministère du Travail indique qu’une partie des fonds européens y sera allouée.

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