Club Science publique: Que savons-nous sur.. la conscience?

Publicité
Avec
  • Pierre-Henri Gouyon Biologiste, professeur émérite au Muséum National d’Histoire Naturelle
  • Fabrizia Stavru Chargée de recherche CNRS, elle travaille au sein de l'Unité des interactions Bactéries-Cellules à l'Institut Pasteur.
  • Aude Bernheim Ingenieure des Ponts Eaux et Forêts, doctorante à l'Institut Pasteur
  • Steven Laureys Neurologue, dirige le “coma science group” au centre de recherche de l’université de Liège
Consciousness Awakening
Consciousness Awakening
- Ralph Buckley

Le philosophe André Comte-Sponville estime que « conscience » est l’un des mots les plus difficile à définir. De fait, cette faculté joue un rôle si essentiel qu’elle peut se confondre avec notre existence ou notre essence. D’où l’intérêt que lui portent les philosophies et les religions. La bonne et la mauvaise conscience servent ainsi à établir une distinction entre le bien et le mal. Et l’inconscience renvoie à une absence de morale ou à un déficit de perception du danger ou d’autrui. Que se passe-t-il lorsque la conscience disparaît ? Pendant le sommeil, par exemple, mais aussi dans le coma ? Continuons-nous à exister ? Que perdons-nous lorsque la conscience n’est plus là ? Et que se passe-t-il entre ces deux états de conscience et de non conscience ? Lors de ces états modifiés de conscience tels que les rêves lucides, l’hypnose, l’anesthésie ou la méditation ? Nous pouvons nous interroger sans fin sur cette faculté si intime, si essentielle et si mystérieuse.

Pour lever un coin du voile, nous pouvons aujourd’hui nous tourner vers la médecine qui dispose de puissants moyens d’investigation grâce à des techniques comme l’Imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle. Les chercheurs peuvent désormais observer le cerveau d’un être vivant pendant qu’il fonctionne. Le neurologue Steven Laureys étudie ainsi les états de conscience altérés dont l’un des plus problématiques est sans doute le coma. Il a ainsi circonscrit la zone du cerveau qui joue un rôle central dans la perte de la conscience. Il s’agit des aires corticales frontopariétales. Lorsqu’elles ne fonctionnent plus, à la suite d’un lésion grave, le patient est plongé dans le coma et ceux qui en sortent recouvrent une activité cérébrale dans cette zone.

Publicité

Steven Laureys en déduit qu’il existe un « réseau de conscience » comprenant des connexions critiques au plus profond de notre cerveau.

Steven Laureys
Steven Laureys
  • Où en sont les travaux des neurologues sur la définition de la conscience ?
  • Mieux en localiser le siège peut-il conduire à la restaurer lorsqu’elle a disparu ?
  • Pourrait-on mieux comprendre et donc mieux contrôler les états modifiés de conscience ?
  • Le contrôle de la conscience peut-il conduire à l’instauration d’un état totalitaire ?
  • Ou bien contribuera-t-il à ouvrir la voie d’un transhumanisme ?

**Vidéo: **

Pour afficher ce contenu Youtube, vous devez accepter les cookies Publicité.

Ces cookies permettent à nos partenaires de vous proposer des publicités et des contenus personnalisés en fonction de votre navigation, de votre profil et de vos centres d'intérêt.

L'équipe