Entre chorale gay et western débridé, le répertoire déjanté des “Caramels fous”

La troupe foldingue dynamite les préjugés au théâtre Dejazet. Une direction musicale totalement assumée par son instigateur Nicolas Kern. Entretien express.

Par Thierry Voisin

Publié le 10 février 2015 à 11h00

Mis à jour le 08 décembre 2020 à 05h29

Qui sont les Caramels Fous ?
C'est une troupe d'amateurs composée uniquement d'hommes, créée en 1982 sur le modèle des chorales gays américaines. Tous passionnés, encadrés par des professionnels, ils s'investissent pendant deux ans dans la production d'un spectacle. Nous montons des comédies musicales parodiques à partir de chansons françaises, des standards de la variété internationale et des airs mythiques d'opérette ou d'opéra, revus et corrigés dans la grande tradition des revues humoristiques à la française.

Pourquoi avoir choisi l'univers du western ?
C'est l'auteur Antony Puraveaud qui en a eu l'idée. Et si un cow-boy vivant dans une bourgade du Middle West, en 1890, rêvait de devenir danseuse de saloon ? En travaillant sur le canevas, on a très vite puisé dans l'univers des films de Sergio Leone et on a forcé le trait avec des cow-boys débordant de machisme et de testostérone. Un saloon dans le Kansas, c'est loin d'être un salon de thé !

Et la musique ?
Pas de country. Le répertoire est varié et intergénérationnel. D'Offenbach à Michael Jackson, de Rossini à Amy Winehouse, d'Aretha Franklin aux Pet Shop Boys, de Jacques Brel à Queen... Avec une fantaisie débridée et un regard pertinent sur les moeurs de notre époque.

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