L'archivage de sa vie n'est plus un mythe

Publié

expérienceL'archivage de sa vie n'est plus un mythe

Mieux que de publier ses faits et gestes sur les réseaux sociaux: un chercheur conserve
ses moindres communications sous forme numérique.

Vous vous souvenez de votre premier rencart ou de votre première journée dans le ­monde du travail? Certainement pas dans les détails. Grâce à l'expérience menée par Gordon Bell, les choses pourraient évoluer.

Depuis 2001, ce chercheur chez Microsoft enregistre chaque courriel, chaque conversation, chaque émission qu'il regarde ou écoute, et tout ce qu'il lit. «On conserve ces informations, pour soi ou pour la postérité, explique à la presse canadienne Gordon Bell. C'est un aide-mémoire. Il suffit de se souvenir qu'on faisait telle chose ou qu'on parlait à telle personne pour le retrouver ultérieurement par une simple recherche par le mot-clé.»

A l'aide d'un dispositif qu'il porte autour de son cou, la SenseCam, Gordon archive en moyenne un gigabyte d'information par mois. Le chercheur se démarque clairement des adeptes de Facebook. «Beaucoup de monde racontent leur vie sur le web. Je n'en suis pas un partisan, précise­­-­t-il. Nous ne sommes pas des bloggers, car nous ne parlons pas de nous-mêmes. Ce projet est entièrement personnel, pour aider l'individu.»

Le but ultime de la démarche? «Optimiser les leçons que nous offre notre propre vie», s'enthousiasme le chercheur. Baptisé «MyLifeBits», l'expérience devrait s'achever l'an prochain. En attendant, le chercheur a déjà publié un livre sur son expérience, intitulé «Total Recall».

(laf)

Ton opinion