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“Je n'ai que deux mots : honte et démission”

Sur les sites d'information français, les internautes sont très nombreux à réagir à l'affaire Woerth et se montrent sévères envers le président de la République et le ministre du travail.

Par Judith Duportail

Publié le 06 juillet 2010 à 18h43, modifié le 08 juillet 2010 à 14h17

Temps de Lecture 2 min.

Le ministre du travail Eric Woerth, le 30 juin 2010 à Paris.

Ils sont désabusés, révoltés, énervés. Se sentent trahis. L'affaire Woerth désespère les internautes, à tel point que les soutiens à Nicolas Sarkozy et au ministre du travail se font très rares depuis les nouvelles révélations de Mediapart, mardi 6 juillet, sur un financement illégal de la campagne de 2007.

"Quelle tristesse", soupire Le Naïf en réaction à un article du Monde sur le témoignage de l'ancienne comptable de Liliane Bettencourt, qui assure qu'Eric Woerth a reçu 150 000 euros en liquide au printemps 2007 pour financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy. En deux mots, il donne le ton des dizaines de commentaires qui vont suivre. "Désillusion totale, renchérit ElPuTcH. Je regrette mon vote, vivement 2012."

Sur Le Parisien.fr, les internautes font preuve d'autant d'aigreur. Vopo22 rappelle le discours du président le soir de sa victoire : "Je ne vous trahirai pas. Je ne vous mentirai pas. Je ne vous décevrai pas. C'était le 6 mai 2007." Et de conclure : "Que de balivernes..." Pour qu4rante, lecteur du Parisien en ligne, les soupçons de financement illégal de la campagne font très mauvais genre au moment où le ministre du budget, François Baroin, demande aux Français de se serrer la ceinture : "Une matinée surréaliste ! Pendant que les billets valsent entre Sarkozy et Bettencourt, François Baroin nous annonce qu'il va supprimer les aides aux logements pour les étudiants."

"Aux larmes, citoyens", lâche même phil69 sur Liberation.fr. Dans la même tonalité, gmilday sur L'Express.fr estime que "cette fois, on touche le fond".

"PRUDENCE, PRUDENCE..."

Sur Le Figaro.fr, il n'était pas rare, jusqu'à aujourd'hui, de lire des manifestations de soutien à Eric Woerth, accusant l'opposition de profiter de l'affaire Bettencourt pour parasiter le débat sur les retraites. Guillaume Sauget commentait le week-end dernier : "Je soutiens sans conditions Eric Woerth qui mène une réforme difficile et incontournable."

Depuis la mise en cause du financement de la campagne de 2007, ces messages se font plus rares. La colère, elle, progresse sur le site du quotidien, à l'image de CLEM.123 : "Je n'ai que deux mots : honte et démission !" ou Happylife : "Je comprends pourquoi notre président faisait bloc autour de Woerth, il se protégeait lui-même."

Les quelques derniers internautes fidèles au président le défendent en mettant en doute les propos de la comptable de Bettencourt comme internaute internaute sur le figaro.fr :"Prudence, prudence... La comptable n'a assisté à aucune scène de remise d'argent, on lui a juste demandé d'apporter des enveloppes." Jacadi13 s'interroge non sans une pointe d'ironie : "Ils ne pourraient pas laver leur linge sale plus discrètement ?"

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