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Mort de Chris Marker, réalisateur de "La Jetée" et "Sans Soleil"

Réalisateur de "La Jetée" et du "Fond de l'air est rouge", le réalisateur français, l'une des figures les plus secrètes du cinéma mondial, est mort à 91 ans.

Par Thomas Sotinel

Publié le 30 juillet 2012 à 12h10, modifié le 30 juillet 2012 à 12h54

Temps de Lecture 1 min.

Réalisateur de La Jetée, du Fond de l'air est rouge, de Sans soleil, le réalisateur Chris Marker, l'une des figures les plus secrètes du cinéma mondial, est mort à 91 ans. Né le 29 juillet 1921, Christian François Bouche Villeneuve est devenu sous le nom de Chris Marker un cinéaste hors normes, se refusant au jeu des médias (il n'existe que très peu de photographies le représentant), égrenant une œuvre fascinante entamée au début des années 1950, au lendemain de la seconde guerre mondiale, pendant laquelle il a combattu dans la Résistance.

En 1953, il réalise avec Alain Resnais Les Statues meurent aussi, documentaire esthétique et politique ; en 1962, La Jetée, court-métrage de fiction, fait d'une suite de photographies en noir et blanc qui constituent à la fois un récit de science-fiction et un poème sur le temps qui passe (Terry Gilliam s'en inspirera pour réaliser L'Armée des 12 singes). Parallèlement, Chris Marker chronique les bouleversements du siècle, tournant à Cuba après la révolution (Cuba Si!, 1961) avant de prendre se distances avec le régime castriste. Dans les rues de Paris, il tourne Le Joli Mai (1963). En 1967, il participe, avec Jean-Luc Godard, Agnès Varda et Joris Ivens, au film collectif Loin du Vietnam réalisé contre l'intervention des Etats-Unis en Asie du Sud-Est.

Dans la foulée de mai 1968, Chris Marker s'engage dans une aventure collective et militante, le groupe Iskra, avant de revenir à la création individuelle. Il tire le bilan lucide des espoirs de la décennie dans Le Fond de l'air est rouge (1977), fresque historique suivie, en 1982, du magnifique Sans soleil, errance poétique et politique qui mène le cinéaste de Guinée-Bissau au Japon, d'Ile-de-France en Islande. A cette époque, Marker découvre les nouvelles technologies, qui lui permettront d'acquérir encore plus d'autonomie. Il a diffusé sur la Toile ses derniers films, dont certains consacrés à sa passion pour les chats.

Refusant de se laisser photographier ou interviewer, Chris Marker n'était pas pour autant un misanthrope, comme en témoignent ses nombreux proches. "C'était un homme profondément honnête, politiquement et cinématographiquement", a dit au Monde l'un de ses proches, le cinéaste Costa-Gavras.

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