«Hollande ne pense qu’à un seul truc: 2017» selon l'UMP Benoist Apparu

Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), dimanche 20 avril. Sur le chômage et François Hollande, Benoist Apparu a «le sentiment qu’il y a une forme d’abandon, […] de fatalisme».
Issy-les-Moulineaux (Hauts-de-Seine), dimanche 20 avril. Sur le chômage et François Hollande, Benoist Apparu a «le sentiment qu’il y a une forme d’abandon, […] de fatalisme».
LP / Arnaud Dumontier

    Le député UMP de la Marne et ancien ministre du Logement, Benoist Apparu, était hier soir l’invité de « Tous politiques » sur France Inter, France 24, en partenariat avec « le Parisien » et « Aujourd’hui en France ».

    Prêt à voter le plan Valls !

    « Si dans le contenu il y a des choses intéressantes, je n’aurai pas de problème pour le voter », lâche sans détour Benoist Apparu, quand on lui demande ce qu’il pense du programme d’économies de 50 milliards d'euros présenté mercredi par le Premier ministre Manuel Valls et qui suscite l’hostilité de l’aile gauche du PS. Le député ouvre ainsi une brèche dans laquelle d’autres députés de l’opposition pourraient être tentés de s’engouffrer le jour de vote consultatif, le 29 avril à l’Assemblée.

    Il est vrai que sur le papier, le plan de relance du Premier ministre a de quoi séduire l’opposition : réduction du nombre de fonctionnaires, gel des prestations sociales, contrôle des dépenses publiques… Mais Apparu veut tout de même en savoir plus et exige des garanties, « car le contenu reste faible pour l’instant. […] Par exemple, les 10 milliards d'euros d’économies sur l’Assurance maladie, c’est très bien, mais j’aimerais savoir quel est le contenu exact, insiste-t-il. Idem sur le reste, notamment les 18 Mds€ d’économies concernant l’Etat ».

    Hollande et le chômage.

    Trois jours après les propos du chef de l’Etat, qui, devant des employés de l’usine Michelin de Clermont-Ferrand (Puy-de-Dôme), a lié son éventuelle candidature en 2017 à sa réussite dans la lutte contre le chômage, Benoist Apparu reste stupéfait. « J’ai le sentiment qu’il y a une forme d’abandon, un sentiment de fatalisme. Or, c’est dangereux car ce qu’on demande au président de la République c’est de tout mettre en œuvre pour que le chômage baisse, tacle-t-il. Cette phrase montre par ailleurs une chose, c’est que François Hollande ne pense qu’à un seul truc : 2017. »

    L'UMP et les européennes.

    « Je crains que l’UMP ne soit pas d’une clarté absolue par rapport à l’Europe », reconnaît le député de la Marne, après les différentes prises de positions entendues ces derniers jours dans son parti. Sur fond de guerre des chefs, l’UMP continue en effet de se déchirer à l’aube d’un scrutin qui pourrait voir le FN arriver en tête. Faut-il pour autant demander à Nicolas Sarkozy de « s’exprimer sur le sujet », comme l’a suggéré François Baroin la semaine dernière ? « Nicolas Sarkozy a effectivement un regard européen plus qu’intéressant au regard de son expérience. Mais on n’est pas obligé d’avoir en permanence recours à Nicolas Sarkozy sur tout », tranche Apparu… par ailleurs supporteur d’Alain Juppé dans la perspective de 2017.