Après un repli de 0,2 % au trimestre précédent, la zone euro a enregistré une contraction de son activité de 0,1 % au troisième trimestre, a annoncé jeudi 6 décembre l'office européen de statistiques Eurostat, en publiant une deuxième estimation.
Cela confirme l'entrée en récession – caractérisée par la contraction du PIB pendant deux trimestres consécutifs – des 17 pays de l'Union monétaire au troisième trimestre, et ce pour la deuxième fois en trois ans. Après le déclenchement de la crise financière de 2008, la zone euro était en effet entrée en récession, avant de renouer avec la croissance au troisième trimestre 2009.
IMPORTANTES DISPARITÉS
Le chiffre du troisième trimestre masque toutefois d'importantes disparités entre pays de la zone euro. L'Allemagne (+ 0,2 %), la France (+ 0,2 %) et la Belgique (PIB stable) résistent, tandis que le Portugal (– 0,8 %), l'Espagne (– 0,3 %) et l'Italie (– 0,2 %) restent ancrés en récession. L'activité s'est en outre fortement contractée aux Pays-Bas au troisième trimestre (– 1,1 %).
Parmi les composantes du PIB, la consommation des ménages est restée stable (après – 0,4 % au trimestre précédent). La formation brute de capital fixe a quant à elle diminué de 0,7 % (après un recul de 1,8 % au deuxième trimestre). De leur coté, les exportations ont augmenté de 0,9 % (après + 1,6 %), tandis que les importations ont progressé de 0,2 % dans la zone euro (après + 0,6 %).
Par rapport à la même période de 2011, le PIB de la zone euro s'est contracté de 0,6 %. A l'échelle de l'Union européenne, le PIB a progressé de 0,1 % au troisième trimestre, après une baisse de 0,2 % au trimestre précédent. Les 27 pays européens pris dans leur ensemble ne sont donc pas entrés en récession. Mais l'Europe reste à la traîne face aux Etats-Unis, qui ont enregistré un PIB en hausse de 0,7 % au troisième trimestre.
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